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Traités et Affaires institutionnelles
Juncker après le "Non" irlandais : Le processus de ratification doit continuer et les Irlandais doivent montrer le chemin de sortie de la crise
13-06-2008


Jean-Claude JunckerLe Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est prononcé, à l’instar de ses pairs, le 13 juin 2008 à 17 heures 10, sur les résultats du référendum tenu en Irlande sur le traité de Lisbonne.

"Malheureusement, l’Irlande a rejeté aujourd’hui le traité de Lisbonne. Le gouvernement luxembourgeois regrette profondément l’issue de ce vote", a déclaré Juncker. "Mais nous respectons autant ce vote que nous avons respecté celui de la France et des Pays-Bas en 2005. En tant que représentant d’un petit pays qui s’est prononcé pour le traité constitutionnel avec le même pourcentage que les Irlandais contre le traité de Lisbonne, je m’incline devant la volonté qu’un autre peuple a exprimée."

Il n’en reste pas moins, pour Juncker, que "ce vote n’est pas bon pour l’Irlande, l’Europe et par conséquent pour le Luxembourg", car il ne résout aucun des problèmes d’une Union européenne qui doit être réorganisée à l’aide du nouveau traité pour aller de l’avant dans on intégration et pour pouvoir assumer son rôle au niveau mondial.  

 Le processus de ratification doit continuer

Jean-Claude JunckerIl est clair pour le Premier ministre Juncker que le traité de Lisbonne ne pourra pas entrer en vigueur le 1er janvier 2009, "ce qui ne manque pas de soulever un tas de questions." Après s’être consulté avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn, mais aussi avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui a pris une position identique ensemble avec le président français Nicolas Sarkozy, Juncker s’est prononcé "en faveur d’une continuation du processus de ratification, car tous les pays doivent pouvoir se prononcer sur la question." A noter 18 pays ont déjà ratifié le traité, dont le Luxembourg.

Les Irlandais devront montrer le chemin de sortie de la crise

Le Premier ministre irlandais Brian Cowen devra selon Juncker expliquer devant le Conseil européen des 19 et 20 juin 2008 les raisons de la victoire du "Non" au référendum. "Il appartient d’abord à l’Irlande de montrer le chemin de sortie de la crise" dans laquelle l’Europe vient d’entrer. Il appartiendra ensuite au Conseil européen d’arriver "à des conclusions communes qui diront comment les choses continueront en Union européenne."