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Elections européennes
"L’Europe sociale au service des citoyens" : les candidats du LSAP pour les élections européennes ont présenté les priorités des socialistes européens pour la législature 2009-2014
27-05-2009


Simone Asselborn-Bintz, René Kollwelter, Robert Goebbels et Ginette JonesLe 27 mai 2009, l’équipe du LSAP pour les élections européennes a présenté les priorités des socialistes européens pour la législature 2009-2014. Dans ce contexte, ils ont abordé certains points du manifeste du PSE, la base des actions futures des élus socialistes au Parlement européen, mais aussi du LSAP. Ils ont également émis des critiques à l’égard des décisions récentes de la Cour de justice des Communautés européennes ayant placé les libertés économiques au-dessus des droits sociaux fondamentaux. Parallèlement, les socialistes ont déclaré qu’ils veulent mettre l’homme au centre de toutes les préoccupations et expliquer aux citoyens le lien entre le travail et le social. Ils plaident en outre pour le vote utile, c’est-à-dire pour le vote en faveur d’un des quatre grands groupes politiques qui ont vraiment une influence au Parlement européen, à savoir PPE, PSE, Verts et ALDE.

Pour les socialistes, la crise actuelle est une conséquence des politiques néolibérales menées dans l’Union européenne

Robert Goebbels, eurodéputé et tête de liste du LSAP pour les élections européennes, a expliqué que la crise actuelle est une "conséquence des politiques néolibérales de déréglementation" qui ont été menées dans l’Union européenne. Il pense que Jacques Delors a été le dernier "grand président de la Commission européenne", parce qu’il a mis l’accent sur les politiques sociales au sein du Marché intérieur européen. "Ces dernières années cependant, les politiques sociales ont été négligées", notamment, dixit Robert Goebbels, par certaines décisions de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) ayant placé les libertés économiques au-dessus des droits sociaux fondamentaux.

"Le Groupe Socialiste revendique donc que les normes et les droits sociaux fondamentaux ne soient pas rognés par la concurrence et la libéralisation du Marché intérieur européen", a souligné Robert Goebbels en ajoutant que le PSE appelle aussi à une révision de la directive sur le détachement des travailleurs. L’interprétation de la CJCE de cette directive comme une directive de "normes maximales" ne reflète, selon lui, pas la volonté du législateur et la Commission européenne doit donc "présenter une proposition de révision de la directive afin de supprimer les ambiguïtés du texte actuel" avec pour objectif de donner force de loi au principe "à travail égal, salaire égal".

Parallèlement, Robert Goebbels a tenu à souligner que "nous traversons une crise très grave" et que "le chômage pourrait frapper quelques 27 millions de salariés dans l’Union européenne". Il a donc revendiqué que la "prochaine Commission européenne et les Etats membres mettent en œuvre un nouveau plan de relance économique", et que "2 % du PIB de l’UE soient investis dans les infrastructures et dans les programmes de création d’emplois".

L’homme au centre de toutes les préoccupations

Pour Simone Asselborn-Bintz, l’homme doit être au centre de toutes les préoccupations. Elle pense qu’il faut "respecter les intérêts des citoyens", et que cela vaut plus spécialement pour les enfants et les jeunes. Selon elle, il faut combattre la pauvreté infantile, offrir une éducation et une formation adéquate aux jeunes, et reconnaître leurs droits.

Expliquer aux citoyens le lien entre le travail et le social

Ginette Jones a abordé l’histoire des politiques sociales en expliquant qu’"elles ont été mises en place en Europe il y a 100 ans". Elle pense qu’"aujourd’hui, de nombreux pays nous envient ce système formidable". Pour que les citoyens se rendent compte de l’importance du volet social dans notre système, elle pense qu’il faut leur expliquer le lien entre le travail et le social, et montrer que les politiques sociales sont tributaires de l’engagement de tout le monde. Ce qui manque selon elle dans les politiques sociales, c’est le principe "espoir". En parallèle, Ginette Jones veut montrer aux citoyens que l’Europe est concrète et que "les politiques sociales ne sont pas des gadgets de pays riches mais que leur mise en œuvre coûte de l’argent, du temps, de l’énergie et de l’engagement."

Les socialistes plaident pour le vote utile

René Kollwelter, pour sa part, a tenu à souligner que les décisions importantes "sont plus que jamais prises en Europe et non plus au Luxembourg". Il a déclaré qu’"après la crise, nous ne pouvons pas continuer à prendre des décisions ultralibérales" et privatiser tous les domaines, notamment celui des services publics européens.

En ce qui concerne les attaques récentes contre le Luxembourg, René Kollwelter estime que la situation du Grand-Duché en Europe n’est pas au mieux. Abordant l’absence de représentants luxembourgeois à une réunion de l’OCDE en octobre 2008, il a déclaré que la politique de la chaise vide n’est pas la bonne méthode et que les relations personnelles du Premier ministre luxembourgeois avec certains dirigeants européens ne sont pas suffisantes dans les nouveaux rapports de force en Europe. "Pour cette raison, le Luxembourg doit mettre sur pied des alliances ponctuelles avec des pays qui sont dans une situation similaire à la nôtre", a-t-il proposé.

Dans le même ordre d’idées, René Kollwelter a plaidé pour un agrandissement et une nouvelle organisation de la Représentation permanente du Luxembourg auprès de l’Union européenne, pour qu’elle puisse au mieux défendre les intérêts du pays. Parallèlement, il pense que les six eurodéputés luxembourgeois doivent collaborer plus étroitement en vue de représenter les intérêts du Grand-Duché à Bruxelles.

Dans cette perspective, les socialistes ont tenu à souligner qu’ils plaident pour le vote utile, c’est-à-dire pour le vote en faveur d’un des quatre grands groupements au Parlement européen qui ont vraiment une influence, à savoir PPE, PSE, Verts et ALDE. Ils pensent notamment que les six eurodéputés luxembourgeois doivent travailler ensemble pour défendre les intérêts du pays et une Europe forte et sociale, et qu’ainsi, il ne peut y avoir un eurodéputé qui se rebelle contre les cinq autres. Un vote pour tout autre parti qu’un de ces quatre grands groupes serait donc à leurs yeux un vote perdu.