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Agriculture, Viticulture et Développement rural
Le nouveau ministre de l’Agriculture, Romain Schneider, et les producteurs de lait luxembourgeois ont fait le point sur la situation actuelle sur le marché du lait
Le 10 septembre 2009, les producteurs de lait européens vont décider d’une grève du lait
01-09-2009


VachesEn amont du Conseil de l’Union européenne des ministres de l’Agriculture et de la Pêche qui se tiendra le 7 septembre 2009 à Bruxelles, le nouveau ministre luxembourgeois de l’Agriculture, Romain Schneider, et les producteurs de lait luxembourgeois se sont réunis le 1er septembre 2009 autour d’une "table du lait" (Mëllechdësch) pour discuter de la situation actuelle sur le marché du lait.

A l’issue de cette rencontre, Fredy de Martines du LDB (Lëtzebuerger Mëllechbaueren) a déclaré sur les ondes de radio 100,7 que les revendications présentées par les producteurs au ministre portaient sur des aides directes pour les agriculteurs en difficultés financières. Le ministre s’est déclaré prêt à analyser le catalogue de mesures proposées et le présenter au prochain Conseil de gouvernement, qui devra décider de leur mise en œuvre.

Les discussions portaient également sur la position que le Luxembourg devrait adopter lors du Conseil des ministres de l’Agriculture du 7 septembre 2009. Les producteurs de lait demandent dans ce cadre une réorientation de la politique communautaire, ainsi qu’une mise en œuvre de mesures pour réguler l’offre en fonction de la demande, a expliqué Fredy de Martines.

Josiane Willems, directrice de la Centrale paysanne, a qualifié l’entretien avec Romain Schneider de "constructif". D’après un article du Luxemburger Wort du 2 septembre 2009, la nouvelle selon laquelle les prix du lait ne sauraient atteindre un niveau plus bas, était bien accueillie par les représentants du secteur agricole, et Romain Schneider a même parlé de "la fin du tunnel".

Après cette réunion, les producteurs de lait luxembourgeois se sont rendus à Bruxelles où ils ont rencontré, avec leurs confrères du European Milk Board (EMB), des députés européens pour discuter de la problématique.

Le même jour à Bruxelles…

Quelques heures avant sa rencontre avec les eurodéputés, l’EMB avait remis au Conseil de l’UE et à la Commission européenne ses revendications visant à mettre un terme à la crise du marché du lait.

Le même jour, Mariann Fischer Boel, commissaire européenne en charge de l’agriculture et du développement rural, s’est exprimée devant la commission "Agriculture et développement rural" (AGRI) du Parlement européen. Lors de cette entrevue, la commissaire a réaffirmé sa volonté d’abolir le système des quotas en 2015. En même temps, elle a reconnu que le marché européen se trouvait dans une "situation sérieuse", tout en estimant voir "des signaux sur le marché mondial qui vont dans la bonne direction". Et d’ajouter qu’elle "espère que ces signaux indiquent que nous avons touché le fond" de la crise laitière. "Le marché revient à l'équilibre et les prix laitiers se sont stabilisés", bien que leur niveau "ne soit pas acceptable", a-t-elle déclaré, soulignant "qu'il doit être clair que nous sommes très proactifs pour maîtriser la crise du marché".

En réaction à ces déclarations, l’EMB a expliqué qu’il attend des ministres qu'ils discutent de ses propositions le 7 septembre au Conseil "Agriculture". En fonction des résultats de ce conseil, les producteurs laitiers européens vont discuter le 10 septembre du lancement ou non d'une grève du lait européenne. Pour l'EMB, "la politique agricole européenne en matière de lait a échoué sur toute la ligne".

Fredy de Martines a souligné : "L’EMB est en contact permanent avec les autres pays, mais aussi avec la Commission européenne. Tout le monde connaît les revendications que nous présentons depuis 2 à 3 ans." Et d’ajouter que s’il n’y a pas de changement de la part de la Commission en leur faveur, "il sera difficile de retenir les agriculteurs" et des "actions plus massives" pourraient être envisagées.