Au Conseil européen, les dirigeants européens ont réussi le 30 octobre 2009 à se mettre d'accord sur un mandat commun de négociations en vue du sommet mondial de Copenhague sur le climat. Au-delà des objectifs globaux de réduction des émissions de CO2, sur lesquels il y a déjà eu un accord au Conseil, ils ont fixé un objectif d'aide financière aux pays pauvres : 100 milliards d’euros par an d’ici 2020. Mais, sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne, ils n’ont pas encore fixé de chiffre à ce stade sur la contribution annuelle de l’UE. Ils attendront, avant de le fixer, les résultats de la Conférence de Copenhague. D’ores et déjà, cette décision est fortement critiquée par les Verts européens et les organisations de défense de l’environnement. Une part importante de ces 100 milliards devra être financée par les pouvoirs publics. L’aide extérieure dont les pays en voie de développement ont besoin est chiffrée entre 22 et 50 milliards d’euros par an d’ici 2020. En attendant, l’UE fera entre 2010-2012 une contribution volontaire de 5,7 milliards d’euros par an.
Le partage des charges entre Etats membres de l’UE met les budgets des Etats "moins prospères" à rude épreuve. Les pays d'Europe de l'Est, qui étaient réticents à payer, auront la possibilité de moins contribuer au sein de l'UE que les pays plus riches à l'Ouest ou d'obtenir des compensations. Une formule exacte pour la clé de répartition des charges n'a cependant pas encore été trouvée à ce stade.
Les nouveaux Etats membres avaient, comme la Pologne, bataillé fort. De plus, certains pays n’admettent pas l’idée qu’on les empêche de faire valoir dans le cadre des nouveaux accords leurs quotas d’émission stockés dans le cadre du processus de Kyoto ou bien de les vendre. Ils ont tout au long des débats contesté l’idée que si ces droits sont valorisés dans les négociations à venir, ils induiront des déséquilibres et rendront inefficaces les décisions prises sur le terrain. Finalement ils n’acceptent pas qu’on leur reproche de rejeter plus de gaz à effet de serre que les anciens pays membres. Ils disent au contraire qu’ils sont déjà allés au-delà des exigences de Kyoto.
La résolution du problème renvoyée à plus tard. Un "groupe de travail" a été mis sur pied pour permettre à des experts de travailler sur le sujet et "de définir les détails du mécanisme", selon le compromis trouvé.