Alors que les spéculations et les tractations continuent d’aller bon train au sujet de la personne qui occupera le poste de Président du Conseil européen introduit par le traité de Lisbonne, la fondation Robert Schuman invite les internautes à voter pour la personnalité qui a leur préférence.
Au choix des internautes, on retrouve les noms les plus souvent cités dans les colonnes de la presse internationale.
Vaira Vike-Freiberga. L’ancienne présidente lettone s’est déclarée, dans l’édition du quotidien espagnol El Mundo du 12 novembre 2009, "prête pour ce travail". A ses yeux, "le président ne doit pas avoir de programme", "il doit se mettre au service de l'Union", et doit "s'occuper des relations du Conseil avec les autres institutions européennes, participer aux réunions et s'assurer que tout se déroule normalement, que l'Union européenne fonctionne mieux".
Jan Peter Balkenende. Le Premier ministre démocrate chrétien néerlandais est en poste depuis juillet 2002. Il a déclaré fin octobre 2009 ne pas être candidat pour ce poste et continuer à "s’employer à ce qui est important pour les Pays-Bas".
Tony Blair. L’ancien Premier ministre britannique, dont la candidature est fermement soutenue par la Grande Bretagne, est resté pour sa part silencieux comme l’a fait remarquer l’AFP dans une dépêche soulignant que "seuls quelques amis sont montés au créneau ces dernières semaines pour assurer, sous couvert de l'anonymat, que `Tony serait intéressé par le job si, et seulement si, ce dernier avait de la substance´".
Jean-Claude Juncker. Le Premier ministre luxembourgeois et Président de l’Eurogroupe, qui a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il n’est pas "candidat", avait déclaré dans un entretien publié dans le Monde du 27 octobre 2009 : "si un appel m'était lancé, je n'aurais pas de raison de refuser de l'entendre. A condition qu'il soit sous-tendu par des idées ambitieuses pour ce poste." Et pour ce qui est du profil du poste, le Premier ministre luxembourgeois se base sur les positions du Benelux qui demande dans son mémorandum du 5 octobre 2009 à ce que "le président du Conseil européen ait la stature d’un chef d’État ou de gouvernement" qui "a démontré son engagement européen et (...) développé une vision sur l’ensemble des politiques de l’Union", qui est aussi "à l’écoute des États membres et des institutions et sensible aux équilibres institutionnels qui caractérisent la méthode communautaire."
Herman Van Rompuy. L’actuel Premier ministre belge, qui appartient lui aussi à la famille démocrate chrétienne, est en poste depuis décembre 2008. Sa nomination au poste de Président du Conseil européen a commencé à être évoquée fin octobre 2009, moment où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel l’auraient appelé "pour lui dire qu'ils pensaient à lui pour cette fonction". D’après un diplomate belge cité par l’AFP, le chef du gouvernement belge serait "prêt à y aller".
Les résultats du vote en ligne évoluent d’heure en heure. Mais pour ce qui est de connaître le nom de l’heureux élu, il faudra attendre le 19 novembre 2009, date à laquelle la Présidence suédoise a convoqué un sommet informel extraordinaire au cours duquel les chefs d’Etat et de gouvernement tenteront de se mettre d’accord sur l'identité des personnes qui seront nominées aux trois postes de haut niveau introduits par le Traité de Lisbonne. Il en va en effet des postes de Président permanent du Conseil de l’UE, de Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et de Secrétaire général du secrétariat chargé d’assister le Conseil des ministres de l’Union.