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Énergie
Dans une question parlementaire, Claude Meisch s’interroge sur les avantages que le Luxembourg pourrait tirer de la participation à la mise en place d’un réseau d’interconnexion des parcs éoliens en mer du Nord
09-02-2010


Le 6 janvier 2010, le député libéral Claude Meisch a adressé une question parlementaire au ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, et le ministre de l'Economie et du Commerce, Jeannot Krecké, dans laquelle il a abordé la création d'un réseau d'interconnexion des parcs éoliens installés en mer du Nord. Le député a notamment souligné qu’un groupe de pays - l'Allemagne, l'Angleterre, le Danemark, les Pays-Bas, l’Irlande, le Luxembourg et la Norvège – ont l’intention "de mettre en place un réseau sous-marin de lignes électriques à haute tension permettant de relier entre eux les parcs éoliens de la mer du Nord, les marémotrices sur les côtes belges et danoises ainsi que les parcs éoliens et solaires sur le continent européen".

Selon le député, l'installation de ce réseau devrait se faire au cours des dix prochaines années et s'élèverait à un montant global de 30 milliards d'euros. Et d’ajouter que ce projet aurait pour objectif d'assurer une alimentation continue en énergie malgré les aléas météorologiques et permettrait de développer sur une période relativement courte le contingent en énergies renouvelables au sein de l'Union européenne.

Dans ce contexte, Claude Meisch a demandé aux ministres quelle serait la contribution luxembourgeoise à ce projet. Il a également voulu savoir quels avantages le Luxembourg pourrait tirer de la participation à la mise en place de ce réseau.

Réponse commune du ministre de l'Économie et du Commerce extérieur et du ministre du Développement durable et des Infrastructures

Le 2 février 2010, Jeannot Krecké et Claude Wiseler ont répondu à Claude Meisch en expliquant qu’"en marge du Conseil Energie le 7 décembre 2009 à Bruxelles, les ministres du Forum Pentalatéral, composé des pays du Benelux, de la France et de l'Allemagne, ainsi que les ministres britannique, suédois, danois et irlandais ont signé une déclaration politique sur les actions à prendre dans le contexte du développement de parcs éoliens en mer du Nord ainsi que de leur intégration dans le réseau électrique interconnecté européen". Selon les ministres, cette initiative a été initiée par les ministres de l'Energie du Forum Pentalatéral, qui, depuis 2005, traite des questions de sécurité d’approvisionnement et d’interconnexion dans le secteur de l’électricité. "Par la signature de la déclaration politique le domaine d'activité du Forum a été étendu aux énergies renouvelables", ont expliqué les ministres en soulignant que le Luxembourg est un des pays fondateurs du Forum Pentalatéral.

Selon les ministres, la déclaration politique insiste notamment sur

  • la nécessité d'identifier les ambitions nationales en matière de développement des énergies renouvelables offshore;

  • la définition d'infrastructures d'accueil de l'électricité produite;

  • la coordination du développement des infrastructures de transport électrique offshore et onshore.

"Elle instaure un groupe de travail composé de tous les acteurs concernés qui préparera dès janvier 2010 un plan d'action stratégique dans le but de coordonner le développement des parcs éoliens offshore en mer du Nord et de définir les actions nécessaires au niveau des réseaux d'interconnexion d'électricité dans les pays concernés", ont ajouté les ministres.

En abordant la dernière question du député Claude Meisch, les ministres ont tenu à souligner qu’une implication du Luxembourg dans ces discussions est importante en raison de sa situation géographique par rapport aux infrastructures de transport. D’après eux, le fait que le Luxembourg devra recourir en partie aux mécanismes de flexibilité pour réaliser son objectif en matière d'énergies renouvelables de 11% jusqu'en 2020 rend en outre utile et nécessaire l'implication du pays dans ces discussions stratégiques. Et de conclure qu’au stade actuel, l'impact financier pour le Luxembourg n'est pas défini, et qu'une première réunion des responsables a eu lieu le 3 février 2010, suivie d'une réunion à haut niveau le 9 février 2010.