Principaux portails publics  |     | 

Agriculture, Viticulture et Développement rural
Conseil des ministres de l’Agriculture et de la Pêche : Romain Schneider est optimiste quant à la situation sur le marché du lait
29-03-2010


Conseil Agriculture et Pêche (c) Conseil de l'Union européenneRomain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a participé au Conseil des ministres de l’Agriculture et de la Pêche le 29 mars 2010 à Bruxelles. A l’ordre du jour : l’adoption de conclusions du Conseil sur la communication de la Commission sur une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus performante en Europe, la présentation de conclusions par la présidence sur l’avenir de la PAC et les mesures de gestion du marché après 2013, un échange de vues sur l’agriculture et la PAC dans la perspective de la stratégie Europe 2020, ainsi que la présentation par la Commission européenne de son rapport trimestriel sur la situation sur le marché des produits laitiers. Les ministres se sont également accordés sur la position commune que l'UE sur l’adoption d’une stratégie commune et à long terme pour la gestion de l'eau dans le bassin Méditerranéen.

Chaîne d'approvisionnement alimentaire dans l'UE

Les ministres ont rédigé lors de la réunion un document de conclusions sur la façon d'améliorer le fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement alimentaire dans l'Union européenne, axé sur les quatre priorités suivantes :

  • La promotion de relations durables fondées sur le marché entre les différents acteurs.

  • L'augmentation de la transparence tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire afin d'encourager la concurrence et améliorer la résistance face à l'instabilité des prix.

  • L'amélioration de l'intégration et de la compétitivité de la chaîne agroalimentaire.

  • La levée des obstacles pour mettre un terme aux pratiques qui fragmentent le marché intérieur.

Lors de la conférence de presse tenue à l'issue de la réunion, la ministre espagnole de l'Environnement et du Milieu rural et marin, Elena Espinosa, a précisé que ces priorités ont été adoptées après l'analyse en profondeur des problèmes du marché tels que la concurrence et le manque de transparence qui "provoquent des distorsions et nuisent à la compétitivité".

L’agriculture dans la perspective de la stratégie Europe 2020

Le Conseil a également analysé le rôle du secteur agroalimentaire dans la stratégie Europe 2020, et la façon dont il peut contribuer à sortir de la crise avec une croissance "intelligente, durable et inclusive", a souligné Elena Espinosa.

Dans le Tageblatt du 30 mars 2010, Romain Schneider a salué l’initiative du Conseil européen de printemps d’intégrer la politique agricole dans la stratégie Europe 2020. "Un secteur agricole viable, productif et compétitif apportera une contribution importante à la nouvelle stratégie, compte tenu du potentiel de croissance et d'emploi que possèdent les zones rurales, tout en assurant des conditions de concurrence loyales", peut-on lire dans les conclusions du Conseil européen. Selon Romain Schneider, le secteur agricole joue aussi un rôle important dans la lutte contre le changement climatique, dans le maintien de la biodiversité, dans la cohésion sociale et la création d’emplois dans les régions rurales.

L’avenir de la PAC

Le Conseil "Agriculture et Pêche" a débattu des mesures de gestion du marché au delà de 2013 et une stratégie "ambitieuse qui demandera beaucoup de travail" a été adoptée par consensus entre le trio de présidences afin de garantir sa continuité.

D’après Romain Schneider, les mesures de gestion du marché devraient être maintenues et renforcées. Par ailleurs, il a salué le fait que le Conseil se soit prononcé pour le maintien d’un filet de sécurité ainsi que pour la création d’un fonds spécial pour des situations de crise. Le ministre, qui s’attend à de grands débats sur l’avenir de la PAC, pense qu’il sera important de maintenir un budget suffisant pour les interventions sur le marché ainsi que les deux piliers de la PAC, à savoir les aides directes et le développement rural.  

Optimisme sur le marché du lait

Selon le rapport trimestriel présenté par la Commission européenne, la situation sur le marché des produits laitiers s’est stabilisée après la crise de 2009. Le prix moyen payé aux producteurs de lait s’élève actuellement à 28 cents par litre - contre 22 à 23 cents pendant la crise - mais il n’a pas encore atteint le niveau d’avant-crise. Selon Elena Espinosa, d’autres mesures seront nécessaires pour prévenir de nouvelles crises. Selon le commissaire européen Dacian Ciolos, le Conseil analysera en juillet les conclusions du groupe d’experts de haut niveau sur des mesures à moyen et long terme pour le secteur du lait. Fin 2010, le commissaire veut proposer un paquet de mesures législatives pour une meilleure réglementation du marché du lait.

Concernant la situation sur le marché du lait, Romain Schneider s’est montré optimiste. "La chute libre a été stoppée", a-t-il expliqué au Luxemburger Wort du 30 mars 2010. Et d’ajouter qu’on constate une certaine "stabilité saisonnière" avec des perspectives relativement positives, notamment dans l’hypothèse d’une relance l’économique. Au Luxembourg, le prix du lait était autour de 28, 5 cents par litre en janvier 2010.

Position commune au sujet de l'eau

Les ministres se sont également accordés sur la position commune que l'UE défendra lors de la conférence Euromed sur l'eau qui aura lieu le 13 avril prochain à Barcelone, et dont l'objectif est l'adoption d'une stratégie commune et à long terme pour la gestion de l'eau dans le bassin Méditerranéen.

Il s'agit, tel que l'a expliqué Elena Espinosa, de "faciliter le dialogue et de rechercher des solutions à des problèmes hydriques communs" tels que les effets du changement climatique sur l'eau et "les changements extrêmes en Méditerranée, qui connaît successivement des périodes de sécheresse et d'inondations".

À la suite de l'accord signé à Bruxelles, "l'UE participera d'une seule voix et avec l'expérience de sa propre gestion dans des sujets tels que l'usage des bassins hydrographiques et l'utilisation de progrès scientifiques et technologiques", a expliqué Elena Espinosa.