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Economie, finances et monnaie
Jean-Claude Juncker soutient les mesures d’austérité de la Grèce
03-03-2010


Le gouvernement grec a adopté le 3 mars 2010 de nouvelles mesures d'austérité pour réduire son déficit budgétaire. Les grandes lignes du plan d’austérité du gouvernement Papandréou sont le gel des pensions des secteurs public et privé, la réduction de 10 % des salaires nets des fonctionnaires, la réduction de 30 % du 13e mois des fonctionnaires, la réduction également de l’allocation pour Pâques et des vacances – une sorte de 14e mois – de 30 % également, une hausse de la TVA de 19 à 21 %, et pour ce qui est des taux plus bas de 4,5 à 5 % respectivement de 9 à 10 %. Les accises sur le tabac et les alcools sont augmentées de 20 %. L’essence a été augmentée de 8 %, le fuel de 3 %. Le gouvernement grec espère ainsi réduire son déficit de 4,8 milliards d’euros.

Ces nouvelles mesures d'austérité ont été annoncées à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire présidé par le Premier ministre Geórgios Papandréou, qui a déclaré qu'en retour, "le peuple grec attendait la solidarité de l'Europe". Il a ajouté : "Il s'agit de l'autre partie de l'accord (avec l'UE)." Geórgios Papandréou "a laissé ouverte l'éventualité d'un recours au FMI, si l'UE ne soutenait pas le pays financièrement".

Le plan d’austérité de la Grèce a été salué par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Ce dernier s’est exprimé dans un communiqué de presse dans lequel il a salué les mesures d'austérité supplémentaires annoncées par la Grèce qui s’élèvent à 2 % de son PIB, les qualifiant de "signal fort" et de "décisions courageuses".

"Cette annonce confirme l’engagement du gouvernement grec en vue de prendre toutes les mesures nécessaires pour parvenir aux objectifs" qu'il s'est fixés, à savoir une réduction de 4 % du déficit budgétaire en 2010, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président de l’Eurogroupe a expliqué que les mesures annoncées par la Grèce incluent des réductions de dépenses, et notamment des salaires publics, "essentielles pour atteindre une consolidation fiscale permanente et rétablir la compétitivité". Selon Jean-Claude Juncker, l’augmentation des recettes annoncée contribue aussi à la consolidation fiscale.

"La mise en œuvre entière et opportune de mesures fiscales allant de pair avec des réformes structurelles (…) est d’une importance capitale", a souligné Jean-Claude Juncker. "De telles mesures sont dans l’intérêt de la population grecque qui pourra profiter de finances publiques saines, de meilleures perspectives de croissance et de débouchés à moyen terme", a souligné le président de l’Eurogroupe. Et d’ajouter qu’elles sont aussi " importantes pour la stabilité financière générale de la zone euro".

Jean-Claude Juncker a par ailleurs confirmé que les pays de la zone euro sont prêts à mener une action coordonnée et déterminée, si nécessaire, afin de préserver la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble.