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Agriculture, Viticulture et Développement rural
Le Parlement européen appelle à une législation plus contraignante en matière de qualité des denrées alimentaires
25-03-2010


Les eurodéputés, réunis en mini-plénière à Bruxelles, ont adopté à main levée, le 25 mars 2010, une résolution répondant à une communication de la Commission européenne sur la qualité des produits agricoles dans l'UE qui datait de mai 2009. Une initiative qui s'inscrit dans le débat en cours sur la réforme de la Politique Agricole Commune.

Les députés européens demandent ainsi une législation plus contraignante en matière de qualité des denrées alimentaires, notamment par le renforcement des appellations d'origine et l'étiquetage obligatoire des produits agricoles destinés aux consommateurs. La Commission devrait tenir compte  de cette résolution dans la proposition législative qu’elle devrait faire d’ici fin 2010.

Les mesures préconisées par les eurodéputés visent, à travers une meilleure attractivité des produits, à accroître la compétitivité des producteurs européens sur le marché de l'alimentaire et redynamiser ainsi les économies rurales régionales.

Astrid Lulling est soulagée que son amendement ait permis de s’opposer à une harmonisation des appellations d’origine

Astrid Lulling, qui est membre de la commission Agriculture et Développement rural (AGRI), s’est exprimée à la suite du vote de cette résolution dont le rapporteur est Giancarlo Scottà (ELD).

Si elle n’a pas manqué de soutenir le texte, l'eurodéputée a tenu tout particulièrement à souligner "l’exigence qui est faite d’un contrôle plus effectif et d’une meilleure coordination entre la Commission et les Etats-membres afin d’avoir la garantie que les produits alimentaires importés respectent les normes de l’UE en termes de qualité et de sécurité, de protection de l’environnement et de standards sociaux".

Aux yeux d’Astrid Lulling, "il faut que le pays d’origine soit indiqué tant sur les produits agricoles que sur les produits manufacturés contenant un seul ingrédient et ce afin que le consommateur puisse acheter en connaissance de cause et en conscience".

L’eurodéputée s’est par ailleurs dite "soulagée" que son amendement, qui s’opposait à une harmonisation des appellations d’origine protégée et des indications d’origine protégée, ait été approuvé en plénière. "Un mélange de ces indications auraient rendu les appellations existantes superflues et aurait porté gravement préjudice à nos produits d’appellation d’origine contrôlée", a-t-elle ainsi expliqué.

Astrid Lulling regrette cependant que la question du contrôle quantitatif de la production soit "passée à la trappe" dans la communication de la Commission. "Je suis convaincue que nous continuons d’avoir besoin d’instruments de contrôle de la production pour garantir aux producteurs des prix stables et une sécurité en matière de planification afin qu’ils puissent répondre aux attentes élevées des consommateurs et des législateurs", a-t-elle ainsi plaidé, précisant que cela valait à ses yeux tant pour la production laitière que pour la viticulture.