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Transports
Les syndicats de cheminots luxembourgeois participent à la journée d’action européenne "pour des systèmes ferroviaires performants et des emplois de qualité"
13-04-2010


L'affiche de la journée d'action européenne des cheminotsLe 13 avril 2010, les cheminots d’une dizaine de pays européens, dont le Luxembourg, organisent, à l’appel du syndicat européen ETF, une journée d’action "pour des systèmes ferroviaires performants et des emplois de qualité". L’objectif ? "Attirer l’attention du public sur les conséquences de la libéralisation et de la politique de fragmentation de l’UE".

Au Luxembourg, les syndicats FNCTTEFEL et Syprolux participent à cette journée d’action et de sensibilisation des usagers. Les cheminots, qui plaident pour un service sûr, abordable et fiable, appellent à des investissements dans l’infrastructure, le matériel roulant ainsi que dans un personnel bien formé et en nombre suffisant.

Les cheminots dénoncent la politique de la Commission européenne qui, selon eux, "prêche la concurrence et la désintégration des chemins de fer". C’est le processus de libéralisation du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs, que remettent en cause les syndicats qui s’inquiètent du fait que la libéralisation du transport national de voyageurs soit à l’ordre du jour de la Commission européenne. Pour eux le bilan après 20 ans de libéralisation du secteur ferroviaire est "désastreux". "La politique de libéralisation des systèmes ferroviaires est en faillite", déplore la FNCTTEFEL qui appelle à "faire demi-tour".

La FNCTTEFEL regrette ainsi que l’objectif principal de la libéralisation, qui était l’ouverture des marchés aux ambitions concurrentielles outre-frontière, soit "loin d’avoir été atteint". De même, le syndicat luxembourgeois déplore que les objectifs d’amélioration de l’offre de service, de renaissance du rail ou encore de réduction du coût d’exploitation n’aient pas non plus été réalisés.

Pour les syndicats du rail, la politique menée a conduit à une réduction des effectifs tandis que la mise en concurrence a encouragé les investissements sur les lignes rentables au risque d’abandonner les autres. Résultat, la situation dans le secteur ferroviaire s’est selon eux "dégradée" tant en termes de conditions de travail, de sécurité ferroviaire ainsi que de sécurité du travail.

Dans un communiqué diffusé à la veille de la journée d’action, le LSAP a fait part de son soutien aux revendications des cheminots. L’occasion pour les socialistes de rappeler que "la libéralisation n’est pas une fin en soi", mais qu’elle ne peut être un succès que si elle apporte des améliorations, à savoir un meilleur service pour des conditions de travail au moins égales.