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Développement et aide humanitaire - Environnement
Frank Engel, co-rapporteur sur les conséquences économiques et financières du changement climatique dans les pays ACP, a appelé l’UE et les pays ACP à investir pour réduire l’impact du changement climatique dans les pays en voie de développement
09-04-2010


Le logo de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UEL'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE rassemble en son sein des parlementaires originaires des pays d'Afrique, de Caraïbes et du Pacifique, ayant signé les accords de Cotonou, siégeant avec une délégation de membres du Parlement européen.

Lors de la 19e session de l'Assemblée parlementaire paritaire, qui s'est réunie à Ténériffe du 27 mars au 1er avril 2010, les parlementaires ont appelé au cours de leurs discussions à investir dans des sources d’énergies propres, dans les nouvelles technologies visant à améliorer l’efficacité énergétique ainsi que dans des méthodes de productions agricoles plus économes en eau afin de réduire l’impact économique et financier du changement climatique dans les pays ACP. C’est ce qu’a avalisé l’assemblée en adoptant, le 1er avril 2010, une résolution  basée sur un rapport sur les conséquences économiques et financières du changement climatique dans les pays ACP dont Frank Engel a été le co-rapporteur avec son homologue sud-africain Buti Manamela.

Dans leur rapport, les deux parlementaires soulignent que les pays en développement sont les plus vulnérables au changement climatique qui aura à plus au moins long terme des conséquences dans de nombreux domaines dont l’agriculture et l’élevage. Comme l’a souligné Frank Engel, le changement climatique peut conduire à une pénurie de ressources comme les surfaces habitables, les terres arables ou encore l’eau potable, ce qui peut déclencher des conflits armés.

Les députés demandent par conséquent à l’UE et aux pays ACP d’investir dans des sources d’énergie propres, des technologies visant à améliorer l’efficacité énergétique ainsi que dans des méthodes de productions agricoles plus économes en eau. "L’usage répandu d’énergies renouvelables, et en particulier l’énergie solaire, ainsi que de méthodes agricoles moins gourmandes en eau pourraient notamment aider les pays en voie de développement à réduire leur contribution au changement climatiques", a expliqué l’eurodéputé luxembourgeois. Les brevets et les procédés de fabrication de ces technologies devraient être accessibles sans frais, précise le rapport.

Les députés précisent par ailleurs que les fonds qui seront affectés à la lutte contre le changement climatique devraient être "additionnels" par rapport aux engagements déjà pris par les principaux donateurs occidentaux au titre de l’aide publique au développement (APD). Ils craignent en effet que les mesures de lutte contre le changement soient financées sur les volumes d’aide actuels.

L’Assemblée, qui estime que le secteur privé devrait contribuer au financement des mesures de lutte contre le changement climatique, appellent les acteurs économiques privés des Etats ACP qui opèrent dans les pays ACP à adopter "une attitude socialement responsable" alliant "respect de l’environnement et des habitats" dans lesquels ils opèrent. Le rapport souligne que l’exploitation des ressources naturelles doit faire l’objet d’une attention particulière.

Les parlementaires jugent par ailleurs que les sommes nécessaires pour lutter contre le changement climatique pourraient également provenir du secteur privé sous forme de prélèvement. S’appuyant sur les initiatives de certains Etats membres qui ont mis en place des prélèvements volontaires sur les émissions produites par les transports aériens et maritimes, l’Assemblée propose une taxe internationale sur le transport de fret.