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Emploi et politique sociale
Le Conseil "Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs" a discuté de la lutte contre le chômage et de la création d’emplois dans l’Union européenne
Pour Nicolas Schmit, la sortie de la crise ne se fera pas uniquement par l’assainissement des budgets mais aussi par la croissance économique
07-06-2010


Nicolas SchmitLe 7 juin 2010, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, a participé au Conseil "Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs" (EPSCO) qui s’est tenu à Luxembourg. Lors de cette réunion, les ministres ont un échange de vues sur la mise en œuvre de la stratégie "Europe 2020". Ils ont débattu des "objectifs chiffrés" fixés par le Conseil européen le 25 mars 2010 et ont notamment examiné la question des objectifs nationaux de taux d’emploi à atteindre par les différents États membres. Les ministres du Travail ont également abordé le sujet des lignes directrices Emploi 2010-2012 et les mesures nationales pour sortir de la crise.

Pendant le Conseil, Nicolas Schmit a présenté à la presse luxembourgeoise les résultats des discussions. Le ministre a tenu à souligner que la sortie de la crise, dont le volet social n’est pas à négliger, ne se fera pas uniquement par l’assainissement des budgets mais aussi par la croissance économique. Dans ce contexte, les ministres ont débattu de la lutte contre le chômage et la création d’emplois dans l’Union européenne.

En ce qui concerne les mesures concrètes de lutte contre le chômage, Nicolas Schmit a expliqué qu’un taux d’emploi de 75 % a été proposé par la Commission européenne dans le cadre de la stratégie "Europe 2020". Le ministre considère ce taux également comme souhaitable pour le Luxembourg, où la moyenne s’élève actuellement à peu près à 70 %.

La croissance économique et la création d’emplois dans un contexte macroéconomique sont aussi, d’après Nicolas Schmit, des objectifs importants. Dans ce cadre, une réforme des systèmes de pension s’impose dans tous les Etats membres de l’UE, ainsi que l’a tenu à souligner le ministre. Et d’ajouter que "si davantage de personnes travaillent, davantage de personnes cotisent, ce qui rendra plus facile cette réforme".

Selon le ministre, la réforme de l’ADEM est aussi une question européenne

Nicolas Schmit a en outre abordé le travail des femmes qui a contribué ces dix dernières années à augmenter le taux d’emploi de 2 % au Luxembourg. Quant au travail des seniors, le ministre a souligné que des efforts et des modèles originaux s’imposent pour maintenir les personnes de plus de 50 ans dans l’emploi. Leur taux d’emploi se trouve actuellement en dessous de 40 % au Luxembourg. Pendant l’automne 2010, le Ministère du Travail et de l’Emploi, en collaboration avec le Ministère de la Sécurité sociale et les partenaires sociaux, organisera une table-ronde à ce sujet, notamment pour créer un cadre relatif à la problématique.

Le taux d’emploi des jeunes est également un aspect important pour Nicolas Schmit, ainsi que la qualification et la formation adéquate des salariés pour occuper les emplois existants. Dans ce contexte, le ministre veut mettre l’accent sur la formation professionnelle et continue.

"La réforme de l’ADEM n’est par uniquement un souci luxembourgeois, mais aussi une question européenne", a souligné le ministre du Travail et de l’Emploi. En effet, l’Union européenne mise sur une politique plus active et offensive de ses Etats membres sur le marché du travail, notamment par le biais de services personnifiés et une prise en charge des demandeurs d’emploi à un stade précoce.

Le Conseil EPSCO a adopté des conclusions sur les "New skills for New Jobs", incitant les Etats membres de l’UE à accroître leurs efforts en vue d’adapter les compétences des citoyens aux nouveaux défis, notamment en modernisant leur système éducatif, en flexibilisant leurs programmes de formation, en développant des liens entre la formation et le marché de l’emploi, ou en promouvant l’emploi des jeunes, des seniors et des personnes peu ou pas qualifiées. En guise d’exemple, le ministre Schmit a cité les "green jobs", dans le cadre desquels il faut se demander de quels métiers on a besoin, quelles qualifications y sont nécessaires et réorienter les salariés. Il s’agit ici d’avoir une nouvelle vision des chances économiques et du marché de l’emploi, et de saisir les tendances du futur.

L’emploi, un moyen pour sortir les personnes de la pauvreté

Dans le cadre de l’objectif de l'Union européenne en matière d'inclusion sociale, les ministres ont par ailleurs trouvé un accord sur les indicateurs de lutte contre la pauvreté, un des objectifs les plus importants de la nouvelle stratégie Europe 2020. Abordant la problématique de la pauvreté en Europe et notamment au Luxembourg, le ministre a expliqué que 120 millions de personnes sont en situation de pauvreté dans l’UE et que l’objectif est d’en sortir 20 millions. Quant à la situation au Luxembourg, il a estimé que le taux de pauvreté s’élève à plus ou moins 10 %. Un moyen pour sortir les personnes de leur situation de pauvreté ? L’emploi !