Le 19 juin 2010, l’Institut Pierre Werner (IPW) organisait à Schengen un colloque à l’occasion du 25e anniversaire de la signature des Accords de Schengen. Hasard de l’histoire, le colloque s’est finalement tenu vingt ans, jour pour jour, après la ratification par l’Allemagne, le Benelux et la France, le 19 juin 1980, de la convention d’application de l’accord de Schengen qui en précisait les modalités pratiques d’application.
Ce fut l’occasion de revenir sur la portée symbolique d’un acte que tous s’accordent aujourd’hui à trouver historique. Hommes politiques et juristes chargés de sa mise en œuvre ont ainsi éclairé de leurs points de vue, celui d’hier et celui d’aujourd’hui, le contexte de la signature des accords de Schengen, mais aussi sa portée historique et le processus lent et complexe qu’il a suscité.
Car de l’accord signé à cinq en 1985 à l’acquis de Schengen qui fait désormais partie intégrante des traités, le chemin fut long et ponctué de nombreux élargissements.
Au-delà de la portée symbolique de cet acte historique, le colloque de l’IPW entendait aussi aborder une des questions récurrentes qui surgit dès que l’on évoque Schengen.
Car si les contrôles aux frontières intérieures ont certes été levés, la frontière extérieure de l’espace Schengen est devenu un enjeu majeur. Tant pour les candidats à l’immigration qui ont de plus en plus de difficultés à la franchir que pour les pays membres de cet espace qui s’efforcent, au nom de la sécurité, de la contrôler avec toujours plus de moyens.
Le point de vue des praticiens de la gestion des frontières a fait face au cours de ce colloque à celui du géographe et à ceux de représentants de la société civile.
Europaforum.lu, qui était partenaire de l'organisation de ce colloque, en livre un compte-rendu en deux parties :