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Sport - Éducation, formation et jeunesse
Lors du tout premier Conseil des ministres des Sports formel, Romain Schneider a plaidé pour une prise en compte plus accrue "des particularités de petites nations sportives"
Les ministres de l'Education ont mis pour la première fois l'accent sur l'éducation au dévelopment durable
19-11-2010


Les ministres des sports et leurs collègues en charge de l’Education, de la Jeunesse et de la Culture se sont rencontrés les 18 et 19 novembre à Bruxelles lors de la 3046e réunion du Conseil Education, Jeunesse, Culture et Sport.

Le domaine du sport se voit consacrer son premier Conseil de l'UE formel

Dans ce contexte, le ministre luxembourgeois des Sports, Romain Schneider, a assisté à la première réunion formelle du Conseil des ministres des Sports de l’UE depuis que le domaine du Sport a fait son entrée dans les champs de compétences de l’UE sous l’article 165 (TFUE) du Traité de Lisbonne.Romain Schneider au Conseil "Sports" le 18 novembre 2010 (c) Conseil de l'UE   

Lors de cette rencontre, les ministres des Sports ont adopté une résolution, relative "au dialogue structuré dans le sport ". Cette résolution enjoint à la Présidence du Conseil de réunir à intervalles réguliers des réunions informelles, "à la marge des réunions du Conseil" entre les représentants des institutions européennes et ceux du monde du sport.

Selon le communiqué du gouvernement, le Luxembourg a "appelé de ses vœux depuis plusieurs années" qu’un tel dialogue et "échange de vues permanent en bonne intelligence" soit établi dans ce domaine. Dans ce contexte, le ministre a précisé, comme le cite le Tageblatt dans son édition du 20 novembre 2010, qu’une première rencontre est prévue pour le 6 décembre 2010 entre les membres du Trio de Présidences et des représentants, entre autres, du Comité international olympique (CIO) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA). En outre, le ministre réitère sa déception face à la décision de la Commission à surseoir au financement du programme communautaire Sport jusqu’en 2014. Toutefois, indique-t-il, la Commission prévoit de "faire une communication sur le Sport dans les traités européens" dans le cadre de la prochaine Présidence, qui sera assurée par la Hongrie à partir de janvier 2011.  

La lutte contre le dopage identifiée comme un domaine où la coordination doit être renforcée

Les ministres sont ensuite passés à une discussion de l’action de l’UE dans le domaine de la lutte internationale contre le dopage. Le Conseil a adopté des conclusions dans lesquelles ils soulignent notamment la nécessité pour l’UE et ses Etats membres de coordonner leurs positions avant les réunions de l’Agence mondiale anti-dopage (AMA). Le Conseil a en outre insisté sur l’importance de mener la coordination UE en étroite collaboration avec le Conseil de l’Europe tout en "mettant en garde contre les risques de doublons et de dissolution du poids de l’UE dans la lutte contre le dopage".

Dans le domaine du "sport en tant que source et levier d’inclusion sociale active", le Conseil a également adopté des conclusions qui identifient 3 priorités : l’accessibilité des activités sportives à tous les citoyens (principe du "sport for all") ; une meilleure exploitation du potentiel de contribution du sport à la cohésion sociale ainsi que "l’échange transnational de stratégies et de méthodes".

Dans son communiqué, le ministre Romain Schneider précise également que "le Conseil a invité la Commission à faire de [cette question] (…) une priorité à intégrer dans sa communication sur le traité de Lisbonne et le sport qui doit paraître prochainement".

Les ministres ont conclu leur rencontre par un "débat d’orientation sur l’inclusion sociale dans et au travers du sport". Durant ces échanges, l’ensemble des ministres a unanimement souligné le rôle important du sport en tant qu’outil de renforcement de la cohésion des sociétés européennes et en matière d’intégration des personnes défavorisées tout insistant sur "la formation des personnes chargées de l’encadrement des personnes en situation d'exclusion".

Au cours du débat, un certain nombre d’initiatives nationales ont été présentées par une vingtaine d’Etats membres, dont le Luxembourg. Dans ce contexte, le ministre luxembourgeois a plaidé auprès de ces collègues pour une plus ample prise en compte des "particularités de petites nations sportives".

Les ministres de l'éducation visent une amélioration qualitative du système européen d'EFP

La ministre luxembourgeoise de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, a assisté le vendredi 19 novembre au volet Education du Conseil.

Concernant ce domaine, les ministres de l’Education ont adopté plusieurs conclusions.

La première série de conclusions qui visent les "priorités de la coopération européenne en matière d’enseignement et de formation professionnels (EFP) pour la période 2011-2020" étayent une vision globale de l’EFP en 2020. En outre elles expriment une volonté d’aboutir à un système européen d’EFP plus "attrayant, pertinent, orienté vers les carrières, innovant, accessible et souple" que celui de 2010. Le Conseil a également fixé 4 objectifs stratégiques pour cette période :

  • "améliorer la qualité et l'efficacité de l'EFP ainsi que son attrait et son adéquation avec le marché du travail";
  • "faire en sorte que l'éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité";
  • "encourager la créativité, l'innovation et l'esprit d'entreprise";
  • "favoriser l'équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active".

Finalement, il a été indiqué que les conclusions guideront notamment les travaux de la réunion ministérielle qui aura lieu dans le cadre du processus de Copenhague à Bruges, le 7 décembre 2010 et serviront de base pour un communiqué spécial qui sera adopté à l'issue de celle-ci.

Mady Delvaux au Conseil Education le 19 novembre 2010 (c) MENFPLes discussions des ministres se sont ensuite axées sur l’initiative européenne "Jeunesse en Mouvement", une des sept "initiatives phares" proposées dans le cadre la stratégie Europe 2020.

Le troisième point abordé par le Conseil a mené à l’adoption de conclusions en matière d’accroissement du niveau des compétences de base dans le cadre de la coopération européenne relative aux écoles du 21e siècle. Les ministres de l’Education ont commencé par indiquer "qu'il faut prendre des mesures plus efficaces pour remplir les critères de référence fixés pour 2020 c.à.d. de ramener le nombre de personnes ayant une maîtrise insuffisante des compétences de base (lecture, mathématiques et sciences) à un niveau inférieur à 15 % en 2020".  Les conclusions du Conseil continuent par l’identification d’une série de domaines auxquels il conviendrait d'accorder plus d’attention tels que la conception des programmes, l’incidence des nouvelles technologies ou la problématique des différences entre hommes et femmes.

L'importance de l'éducation au développement durable a été accentuée par le Conseil

La dernière catégorie de conclusions touche à un domaine "virtuellement jamais abordé" par le Conseil, à savoir l’éducation au développement durable (EDD). Sur ce dernier point, les conclusions recommandent fortement l’intégration des divers aspects de l’EED au sein des programmes d’éducation et de formation nationaux, notamment "en dotant les enseignants et les formateurs des connaissances, compétences et attitudes nécessaires".

Enfin, les ministres ont mené un débat d’orientation autour du rôle de l’éducation et de la formation dans la lutte contre la pauvreté, l’inégalité et l’exclusion sociale. Tous les ministres ont ainsi souligné l’importance cruciale de l’éducation pour casser le cercle vicieux de la pauvreté. Au cours de ce débat, la ministre luxembourgeoise a pour sa part accordé une l’attention particulière à la question de "l’importance pour les enfants issus de l’immigration et/ou défavorisés, d’apprendre une langue commune à l’école pour favoriser leur inclusion sociale et pour augmenter leurs chances de réussite. Concernant les enfants qui ont quitté ou qui risquent de quitter prématurément le système scolaire, le recours à des activités sportives ou culturelles aide les jeunes à regagner confiance en eux ce qui a un impact positif sur leur parcours scolaire. Au Luxembourg tout élève quittant l’école sans certification est contacté et suivi par l’Action locale pour jeunes qui le soutient et le conseille concernant l’insertion dans le monde professionnel ou la réinsertion dans une formation."

Dans le volet "Jeunesse", le Conseil adopte une résolution appelant les Etats membres "à un soutien continu au travail de jeunesse"

Dans le volet "Jeunesse", le Conseil de l’UE a adopté une résolution relative au travail de jeunesse. Ce texte, tout en soulignant le rôle crucial du travail de jeunesse en tant que vecteur d’apprentissage non-formel, appelle les Etats membres à continuer leur soutien au travail de jeunesse et de créer de meilleures conditions et plus d’opportunités pour ce type de travail "à tous les niveaux". La résolution invite également la Commission à élaborer une étude de la diversité, de la répartition et de l’impact du travail de jeunesse. Dans ce contexte, la commissaire Androulla Vassiliou a annoncé son intention de proposer au cours de l’année 2011 une recommandation du Conseil sur la reconnaissance des résultats des processus d’apprentissage formels et informels.Mady Delvaux au Conseil "Education" le 19 novembre 2010 (c) Le Conseil de l'UE

Les conclusions sur le thème de l’accès des jeunes à la culture invitent les Etats membres et la Commission à élaborer des politiques de long terme en vue de faciliter l’accès de tous les jeunes à la culture.

Les représentants nationaux ont ensuite adopté des conclusions encourageant les Etats membres à prendre des positions proactives dans les activités intergouvernementales relatives "aux enfants, la jeunesse et les droits des enfants" et saluant l’intention de la Commission d’élaborer une stratégie concernant "les droits de l’enfant".

Le volet "Jeunesse" de ce Conseil s’est clos sur un débat sur "l’intégration sociale de la jeunesse des zones défavorisées intra-urbaines".