Après la réunion du Comité national de l'OGBL le 9 novembre 2010, son président, Jean-Claude Reding, a évoqué la manifestation de la Confédération européenne des syndicats (CES) du 29 septembre 2010 à Bruxelles contre les politiques d’austérité en Europe, qui "a été un succès, vu le nombre de participants, mais qui est restée sans suites".
Le président de I'OGBL a ensuite critiqué la politique budgétaire dans les pays de I'UE et de l'Eurogroupe, parce qu’elle se fonde avant tout sur une logique anti-déficitaire. Pour lui, "d'autres approches seraient possibles", qui tiennent plus compte des besoins sociaux et en matière de revenus des salariés, mais elles ne semblent pas entrer pour lui dans les intentions de la Commission. Au contraire, il craint que les licenciements soient facilités au niveau européen.
Par rapport à l’idée du Conseil européen d’inclure la réforme des systèmes de pension dans les considérants pour apprécier l’état macroéconomique d’un Etat membre de l’UE, Jean-Claude Reding a déclaré : "En matière de réforme des pensions, on parle dans tous les Etats membres de la dette cachée. Ce qui reviendra à creuser davantage le déséquilibre budgétaire."
L’autre crainte de Jean-Claude Reding est que "seuls les ministres des Finances décideront des grandes lignes de la politique budgétaire", et dès janvier, alors qu’au Luxembourg, le débat a traditionnellement lieu au mois d’octobre. L’OGBL dit l’avoir signalé de concert avec le LCGB à la Chambre des députés qui aurait le droit d'intervenir, selon les prérogatives que lui confère le Traité de Lisbonne. Mais il n'y a selon lui aucune réaction : "La Chambre assiste à sa propre dévalorisation", et l’exécutif est selon lui en train de prendre le dessus sur le législatif.
Dans un tel contexte, l'OGBL veut participer, ensemble avec le LCGB, à l’événement syndical auquel la CES a appelé pour le 15 décembre 2010.