Le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle a publié le 28 février 2011 la cinquième étude sur le décrochage scolaire au Luxembourg. Elle porte sur les élèves qui ont abandonné leurs études secondaires ou secondaires techniques au cours de l'année scolaire 2008-2009. Pendant cette période, 1690 élèves ont quitté l’école sans diplôme ni certification. Le taux de décrochage s’élève à 9 % et atteint son niveau le plus bas depuis la première édition de l’étude, en 2003-2004.
Depuis 2003, le ministère assure un suivi personnalisé des élèves qui ont quitté l’école sans diplôme. Le relevé nominatif de ces jeunes est établi de mois en mois à l'aide du "fichier élèves", système informatique centralisé de gestion des élèves de l'Éducation nationale. Les collaborateurs de l’Action locale pour jeunes (ALJ) contactent individuellement chaque décrocheur pour l’interroger sur les raisons de son arrêt et sur sa situation personnelle. Le cas échéant, l’ALJ propose son soutien pour la recherche d’une formation ou d’une école.
Pendant l’année scolaire 2008-2009, 1.690 élèves ont quitté l’école sans diplôme.
Parmi les 1.690 élèves,
Tout comme les études précédentes, l'étude 2008-2009 confirme que certains groupes d’élèves courent un plus grand risque de décrocher :
Le recensement de l'ensemble des élèves qui ont décroché pendant une période donnée permet de calculer une moyenne mensuelle et de suivre l'évolution du nombre de décrocheurs au fil des années. Cependant, cette approche ne dit rien sur le taux de décrochage, c’est-à-dire le pourcentage des décrocheurs par rapport à la cohorte d’élèves correspondante.
Le taux de décrochage est calculé chaque année sur la base d’un calcul théorique. Ce calcul se fonde sur une extrapolation du nombre de décrocheurs recensés par rapport au nombre de la cohorte d’élèves qui viennent d’entrer en classe de 7e.
Pour l’année scolaire 2008-2009, le taux de décrochage permanent, c’est-à-dire le pourcentage des jeunes qui ont définitivement quitté l’école sans diplôme, s’élève à 9 %.
Le taux de décrochage temporaire, donc le pourcentage des jeunes qui ont quitté l’école qu’ils fréquentaient, mais qui se sont entretemps réinscrits dans une autre école, s’élève à 10 %.
Les efforts fournis par l’école luxembourgeoise ont entraîné une baisse considérable du taux de décrochage depuis 2003-2004, année de lancement de l’étude. En effet, le taux de décrochage permanent est passé de 17,2 % en 2003-2004 à 9 % en 2008-2009, après avoir connu une légère remontée en 2007-2008.
Avec un taux inférieur à 10 %, seuil visé par la Commission européenne dans le cadre de la stratégie Europe 2020, le Luxembourg se place parmi les meilleurs élèves en la matière au niveau européen.
Le taux de décrochage temporaire 2008-2009, quant à lui, a diminué par rapport à 2007-2008 ; il atteint pratiquement le même niveau qu’en 2003-2004.
L’objectif est désormais de stabiliser ces taux, voire de prendre des mesures qui permettront de le réduire davantage. Il semble réaliste de viser durablement un taux de décrochage entre 7 et 8 %.