A l’invitation de la présidence hongroise de l’Union européenne et de la Commission, Romain Schneider, ministre luxembourgeois des Sports, a participé du 21 au 23 février 2011 au Forum européen du Sport à Budapest et à la réunion informelle des ministres des Sports qui s’est déroulée à Gödöllö, dans la banlieue de la capitale hongroise.
Le Forum fut l’occasion pour la Commission de présenter aux représentants sportifs et aux ministres et délégués présents en "joint session" le contenu de la communication sur le sport récemment adoptée ainsi que ses actions passées et futures. Il s’est agi aussi de rappeler les contours de sa nouvelle compétence "sport" inscrite dans le traité de Lisbonne qui se veut être une compétence d’appui et de soutien.
Un panel d’intervenants issus du monde sportif eut l’opportunité pour sa part de présenter ses attentes quant à la communication de la Commission qui a pour titre "Développer la dimension européenne du sport". Parmi les participants au panel, le président du C.O.S.L. Marc Theisen a rappelé notamment les priorités des Comités olympiques européens à ce sujet.
La réunion informelle des ministres des Sports de l’UE portait principalement sur trois points : l’avenir du financement du sport par l’Union européenne et les thèmes sur lesquels de tels financements devraient porter en vue de leur mise en œuvre sur la période 2014-2020, le sport pour les séniors et le renforcement de la représentation de l’UE au sein du Conseil de Fondation de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA).
Les Etats membres ont souligné l’importance du rôle des sports dans l’amélioration de la qualité de vie, la préservation de la santé et dans l’inclusion sociale, en particulier dans le cas des migrants et des handicapés. Ils ont été plusieurs à insister sur la nécessité d’éviter que le sport ne devienne "victime de la crise économique" et à appeler à la mise en place d’ici 2014 d’un programme cadre européen qui, mis à part sa valeur symbolique, représenterait des ressources financières également pour le sport.
Quelques Etats membres ont expliqué que, dans la mesure où le budget de l’UE n’augmenterait probablement pas dans la période de la consolidation économique, l’intégration du sport aux mécanismes existants de financement constituerait une solution plus réaliste.
Romain Schneider a lui-même tenu à souligner que d’une dimension "sport" dans les programmes communautaires déjà existants devrait être renforcée afin de développer, comme le mentionne l’article 165 du traité, "une dimension européenne du sport" mais également de garantir la "valeur ajoutée" des actions futures de l’UE dans le sport.
En matière de lutte contre le dopage, Attila Czene, le ministre délégué chargé des Sports en Hongrie, qui présidait la réunion, a souligné que l’Europe finançait la moitié du budget de l’Agence mondiale antidopage (AMA), mais qu’elle ne disposait pas d’influence équivalente dans la prise de décisions. "Nous souhaitons une meilleure représentation au Consiel de fondation, qui soit basée sur le professionnalisme et la continuité", a-t-il plaidé en ajoutant qu’il souhaiterait des représentants plus expérimentés disposant de mandats plus longs soient délégués dans l’organisation afin de représenter les intérêts de l’UE de façon appropriée. Aujourd’hui trois membres représentent l’Union européenne au Conseil de fondation de l’AMA.
Romain Schneider a soumis à ses pairs une proposition originale visant à la fois à assurer une continuité de représentation européenne, à permettre à la Présidence de l’UE d’exercer sa compétence et à la Commission européenne de siéger au Conseil de Fondation de l’AMA. Le Conseil doit adopter une résolution qui sera préparée par la prochaine présidence polonaise.