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Le discours de clôture du président de la Chambre des députés, Laurent Mosar, évoque le sentiment d’incompréhension et d’injustice des citoyens face à la crise en Europe et la gouvernance démocratique de l’UE
15-07-2011


Laurent MosarLe 14 juillet 2011, le président de la Chambre des députés a abordé dans son discours de clôture de la session parlementaire plusieurs sujets européens.

Laurent Mosar a d'abord salué le renforcement de la participation des parlements nationaux aux affaires européennes avec le traité de Lisbonne. Les sujets européens sont de plus en plus souvent à l’ordre du jour du parlement luxembourgeois. Néanmoins, il regrette le fait qu’à ce jour, les fiches d’impact du gouvernement luxembourgeois – des fiches qui informent sur l’impact d’un projet de directive sur le Luxembourg - ne soient pas disponibles pour les députés, alors que ces fiches pourraient simplifier les travaux parlementaires.

Il a ensuite évoqué deux phénomènes qui sont apparus avec la crise économique et financière.

Le premier concerne le sentiment d’incompréhension et d’injustice que ressentent les citoyens luxembourgeois à propos de la crise financière. Il lui semble que les citoyens aient l’impression que certains Etats paient dans l’UE, et que d’autres profitent de la solidarité des autres Etats, sans pourtant contribuer de leur coté au développement de l’UE. Par ailleurs, il n’écarte pas la responsabilité de certains acteurs du monde financier qui poussent des Etats vers la faillite afin de tirer un profit de leur redressement.

Laurent Mosar regrette aussi que des parlementaires aient le sentiment qu’ils n’ont plus d’influence réelle sur la politique européenne, du fait que le rôle des parlementaires nationaux et du Parlement européen se résumerait à un acquiescement systématique à des décisions prises lors des Conseils européens. C’est pourquoi il voudrait que les parlements nationaux jouent un rôle plus important afin que les principes de base de la démocratie – la confiance, la transparence et la participation - soient préservés, notamment au cours de processus de décision comme celui sur le mécanisme de stabilisation européen qui touche directement aux compétences budgétaires des parlements, et ces compétences, souligne-t-il, sont le noyau même des compétences des parlements dont ces derniers ne doivent en aucun  cas être privés.  

Pour lui, il est aussi très important de ne pas précipiter les décisions à niveau européen. Certains sujets sont par la force des choses parfois discutés très rapidement et les décisions suivent dans la foulée. Mais pour d’autres décisions, il serait utile que plus de temps et d’attention leur soient accordés.

La communication avec les citoyens est aussi un facteur important, car il est nécessaire d’expliquer avec clarté les décisions et l’orientation que prend la politique nationale et européenne pour l’avenir.