Le 29 juin 2011, la Commission présentait ses propositions pour le cadre financier pluriannuel 2014-2020 et le financement du budget européen. Cette proposition attendue a aussitôt fait l’objet de vives réactions. Du côté du gouvernement luxembourgeois, celles-ci n’ont pas tardé, puisque c’est à l’issue du conseil de gouvernement du 1er juillet que le Premier ministre Jean-Claude Juncker a donné ses premières impressions sur des propositions qui "méritent toute notre attention". Aux yeux du Premier ministre, les propositions de la Commission constituent en effet "à première vue une base très solide pour le processus de négociation à venir au sein du Conseil et du Parlement européen".
Jean-Claude Juncker salue en effet des propositions qui "démontrent que la Commission reconnaît la nécessité d'un effort de consolidation de la dépense publique également au niveau européen, notamment en proposant un niveau de crédits de paiement en recul à 1 % du RNB de l'Union, contre 1,06 % sur la période 2007-2013".
Autre objet de satisfaction, les priorités qui ressortent de ce projet de budget qui met l’accent sur la recherche et l'innovation, les infrastructures transeuropéennes d'énergie, de transport et de télécommunication, l'éducation et la mobilité des étudiants, les PME, la sécurité et la migration ainsi que le voisinage de l'Union. Autant de thèmes qui sont "convaincants au regard des défis que l'Union doit affronter" aux yeux du Premier ministre qui précise cependant qu’il va falloir "évaluer soigneusement la portée des réformes et des efforts demandés à la PAC et à la politique de cohésion, afin de nous assurer de leur solidité et de leur efficacité".
Enfin, Jean-Claude Juncker salue "tout particulièrement" les propositions qu’il juge "courageuses" en matière de financement du budget. "En proposant deux nouvelles ressources propres, dont une taxe sur les transactions financières, et le remplacement de tous les mécanismes de correction actuels, y compris le chèque britannique, par un système transparent et limité dans le temps de corrections forfaitaires, la Commission ouvre la perspective d'un nouveau contrat entre les Etats membres qui prendrait ses distances avec le principe anti-communautaire de 'juste retour'", se félicite le Premier ministre.