Le 14 février 2012, Jean-Claude Juncker convoquait pour le lendemain, plutôt qu’une réunion de l’Eurogroupe, une conférence téléphonique des ministres des Finances de la zone euro qui a permis de discuter des questions qui restaient en suspens au sujet du second programme d’ajustement grec.
"Des progrès substantiels ont été réalisés depuis hier", a annoncé Jean-Claude Juncker dans un communiqué diffusé le 15 février à l’issue de la conférence téléphonique.
Le président de l’Eurogroupe y dresse l’inventaire de ces avancées.
"Premièrement, nous avons reçu les fortes assurances fournies par les chefs des deux partis de coalition du gouvernement grec", indique ainsi Jean-Claude Juncker, le courrier dans lequel le socialiste Georges Papandreou et le conservateur Antonis Samaras s’engagent à poursuivre les objectifs de la politique négociée avec la troïka ayant été transmis dans la journée.
"En second lieu, la troïka a finalisé et présenté son analyse de la soutenabilité de la dette publique grecque", écrit le président de l’Eurogroupe. Un document nécessaire préalablement à toute décision sur le second plan d’aide à la Grèce.
"Troisièmement, des travaux techniques supplémentaires entre la Grèce et la troïka ont permis d’identifier les mesures de consolidation additionnelles requises à hauteur de 325 millions d’euros et d’établir une liste détaillée d’actions prioritaires assortie d’un calendrier de mise en œuvre", assure Jean-Claude Juncker.
Jean-Claude Juncker précise que la question des mécanismes qui vont permettre de renforcer la surveillance de la mise en œuvre du programme et d’assurer que priorité est donnée au service de la dette, un sujet qui a fait l’objet d’intenses discussions lors de l’Eurogroupe du 9 février dernier et sur lequel la Commission devait mettre des propositions sur la table, va devoir être encore examinée.
"Je suis confiant dans le fait que l'Eurogroupe parviendra à prendre toutes les mesures nécessaires le lundi 20 février", assure cependant Jean-Claude Juncker en conclusion.