Lorsque les ministres des Finances de la zone euro s’étaient rencontrés pour une réunion extraordinaire le 9 février 2012, ils avaient prévu de se retrouver le 15 février pour avancer sur le dossier grec, laissant ainsi quelques jours aux autorités de ce pays pour remplir les dernières conditions jugées nécessaires pour lancer le deuxième plan d’aide à la Grèce.

Dans la soirée du 14 février 2012, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a annoncé par voie de communiqué que les ministres des Finances tiendraient plutôt une conférence téléphonique le lendemain et ne se retrouveraient à Bruxelles que le 20 février, pour une réunion de l’Eurogroupe qui était inscrite de longue date dans le calendrier.

Car, s’il commence par "saluer les récents progrès réalisés" en ce qui concerne le second programme d’ajustement de la Grèce, et notamment l’accord trouvé par la troïka et le gouvernement, ainsi que le vote positif du parlement grec du dimanche 12 février, Jean-Claude Juncker relève aussi que "des travaux techniques supplémentaires sont nécessaires". C’est à la suite d’une réunion du groupe de travail de l’Eurogroupe, l’Eurogroup Working Group, qui s’est tenue le 14 février que Jean-Claude Juncker a pu constater qu’il fallait encore avancer dans un certain nombre de sujets : il s’agit notamment de savoir comment combler le déficit budgétaire de 325 millions d’euros en 2012 et de s’entendre sur l’analyse de la soutenabilité de la dette grecque.

 "Je n'ai pas reçu les garanties par écrit des chefs de la coalition au pouvoir en Grèce concernant la mise en place du programme", ajoute encore le président de l’Eurogroupe pour expliquer le report de cette réunion décisive de l’Eurogroupe.