Dans la soirée du 25 juin 2012, un communiqué annonçait la décision du gouvernement chypriote de "présenter à la zone euro une demande d'aide financière". Une demande formulée à quelques jours à peine du début de la présidence chypriote du Conseil de l’UE, qui doit commencer le 1er juillet 2012.
Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a aussitôt réagi par voie de communiqué, assurant que les ministres des Finances de la zone euro aller "examiner à présent rapidement la demande". L'Eurogroupe devrait donner mandat à la Commission européenne, en coordination avec la Banque centrale européenne (BCE), pour "négocier les nécessaires conditions associées à cette aide financière". "J'attends que Chypre s'engage avec une forte détermination dans les actions requises", a conclu Jean-Claude Juncker. Cette aide devrait être accordée dans le cadre de l’EFSF et/ou de l’ESM et vise à "contenir les risques pour l'économie chypriote (...) provenant de son secteur financier, très exposé à l'économie grecque", sans que le montant soit pour l’instant précisé.
Une demande soutenue par la banque centrale chypriote qui explique cette demande par la nécessité de recapitaliser les banques chypriotes qui n’auront pas été en mesure de remplir les exigences de recapitalisation formulées par l’Autorité bancaire européenne dans le délai imparti, à savoir avant le 30 juin 2012. Le communiqué de la banque centrale chypriote évoque un contexte dans lequel les pressions sur les finances publiques sont considérables, et juge donc "vital de restaurer la capacité du système bancaire à promouvoir la croissance économique au plus vite". Il s’agit aussi de prendre les mesures nécessaires pour contenir toute éventuelle contagion qui pourrait émaner des opérations menées par les banques chypriotes dans d’autres pays.