Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, a publié le 23 juillet 2012 les chiffres concernant le ratio de la dette publique par rapport au PIB pour le premier trimestre 2012. Il en ressort qu’à la fin du trimestre, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est établi à 88,2 % dans la zone euro, contre 87,3 % à la fin du quatrième trimestre 2011. Dans l'UE, le ratio a augmenté aussi, passant de 82,5 % à 83,4 %. Par rapport au premier trimestre 2011, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est accru tant dans la zone euro (passant de 86,2 % à 88,2 %) que dans l'UE (de 80,4 % à 83,4 %).
À la fin du premier trimestre 2012, les titres autres que les actions ont représenté 78,3 % de la dette publique de la zone euro et 79,3 % de celle de l'UE. Les crédits ont compté pour 17,8 % de la dette publique dans la zone euroet 15,6 % dans l'UE. Le numéraire et les dépôts ont représenté 2,8 % de la dette publique dans la zone euro et 3,8 % dans l'UE.
Si l’on regarde les chiffres de chacun des Etats membres, on note qu’à la fin du premier trimestre 2012, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été observés en Grèce (132,4 %), en Italie (123,3 %), au Portugal (111,7 %) et en Irlande (108,5 %). Les plus faibles ont été affichés en Estonie (6,6 %), en Bulgarie (16,7 %) et au Luxembourg (20,9 %).
Par rapport au quatrième trimestre 2011, vingt-et-un États membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du premier trimestre 2012, et six une baisse. Les plus fortes hausses du ratio ont été constatées en Lituanie (+ 4 points de pourcentage - pp), au Portugal (+ 3,8 pp), en Espagne (+ 3,7 pp) et en Belgique (+ 3,6 pp), et les baisses les plus marquées en Grèce (- 33 pp), en Hongrie (- 1,8 pp) ainsi qu'au Danemark (- 1,5 pp). La diminution pour le moins spectaculaire de la dette publique grecque est, précise Eurostat, principalement due à l'échange d'obligations dans le cadre du programme d’échange d’obligations dit "PSI". Les statisticiens de l’office européen relèvent aussi que la variation du ratio de la dette publique entre deux trimestres successifs peut être influencée dans certains cas par des tendances saisonnières.
Au Luxembourg, la dette publique, qui représentait 18,2 % du PIB au quatrième trimestre 2011 a donc connu une hausse de 2,7 pp au premier trimestre 2012.
Par rapport au premier trimestre 2011, vingt-trois États membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du premier trimestre 2012, et quatre une baisse.
Les plus fortes hausses du ratio ont été observées au Portugal (+ 17,2 pp), à Chypre (+ 11 pp) et en Irlande (+ 8,2 pp), et les baisses les plus importantes en Grèce (- 20 pp) et en Hongrie (- 4,1 pp). Le quatrième pays ayant connu une baisse de la dette publique sur cette période d’un an est la Suède, avec une baisse de – 0,2 pp.
En un an, la dette publique luxembourgeoise a connu une hausse de 1,9 pp par rapport à son PIB, puisqu’elle représentait 19 % du PIB au premier trimestre 2011.
En raison de l'implication des gouvernements de l'UE dans l'aide financière à certains États membres, et afin d'obtenir une image plus complète de l'évolution de la dette publique, des données trimestrielles sur les prêts intergouvernementaux sont également publiées.
La part des prêts intergouvernementaux dans le PIB à la fin du premier trimestre 2012 était similaire dans la zone euro et dans l'UE, s'élevant respectivement à 1,2 % et 0,9 % du PIB.
La part que les prêts intergouvernementaux ont dans le PIB des différents Etats membres impliqués oscille entre 0,1 % pour le Royaume-Uni et 0,2 % pour l’Irlande et 1,7 % pour Malte ou encore 1,3 % pour Chypre, l’Espagne et l’Italie. Suivaient l’Allemagne et la France, avec des prêts intergouvernementaux s’élevant à 1,2 % de leurs PIB respectifs. Les prêts intergouvernementaux fournis par le Luxembourg représentaient au premier trimestre 2012 0,7 % du PIB du Grand-Duché.