Fin mai, dans le cadre du semestre européen et de la stratégie Europe 2020, la Commission européenne a émis à l’égard des pays de l’Union un ensemble de recommandations basées sur les analyses des programmes de stabilité et de croissance (PSC) et programmes nationaux de réforme (PNR) actualisés respectifs. Approuvées un mois plus tard par les chefs d’Etat et de Gouvernement à l’occasion du Conseil européen des 28 et 29 juin, ces recommandations devront se traduire dans les décisions nationales à venir sur les budgets, les réformes structurelles et les politiques de l'emploi.
La Chambre rappelle, sur son site Internet, sur quoi portent les cinq recommandations adressées au Grand-Duché :
Invités le 25 septembre 2012 par la commission des Finances et du Budget de la Chambre à se prononcer sur les 5 recommandations formulées à l’égard du Luxembourg, les ministres des Finances, Luc Frieden, et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, ont tenu à préciser que ces recommandations s’inscrivent dans le long terme, rapporte le site de la Chambre. Elles vont bien au-delà du simple débat budgétaire mené à l’heure qu’il est : elles s’inscrivent dans le cadre d’une politique budgétaire européenne intégrée et d’une économie européenne compétitive en ce début de 21e siècle.
Dans ce contexte, Luc Frieden a tenu à rappeler que les recommandations formulées à Bruxelles sont débattues au sein du Conseil et ne s’imposent pas automatiquement aux différents gouvernements nationaux : il serait cependant irresponsable de les ignorer et d’en faire fi dans le cadre de l’élaboration des politiques nationales menées.
Mars Di Bartolomeo, quant à lui, a insisté sur le fait qu’un certain nombre de réformes sont menées de front au Luxembourg (réforme actuel du régime d’assurance pension) et qu’il ne faut pas cesser d’en expliquer les tenants et aboutissants dans les enceintes communautaires.
Les questions des députés à l’égard des représentants gouvernementaux ont essentiellement porté sur la taxation de l'énergie, les mesures fiscales favorables à l’égard des flottes de véhicules d’entreprises, la réduction des déficits publics, la compétitivité des entreprises et le fait que le Grand-Duché risque tout simplement de ne pas atteindre certains des objectifs qu’il s’est fixés dans le cadre de la stratégie Europe 2020.