A deux ans des élections européennes de 2014, le Parlement européen a souhaité prendre le pouls des citoyens européens en les interrogeant sur la perception qu’ils ont de l'Union européenne, sur la connaissance qu'ils ont de ses institutions ainsi que sur leurs attentes en cette période de crise.
Une enquête Eurobaromètre a donc été conduite par TNS Opinion du 2 au 17 juin 2012 dans les 27 pays de l'UE. 26.622 citoyens de 15 ans et plus ont été interrogés en face-à-face, dont 503 au Luxembourg.
40 % des Européens interrogés (+ 9 points de pourcentage par rapport à novembre 2011) ont une image positive de l'UE. Une amélioration qui se constate dans 23 des 27 Etats membres, avec une variation allant jusqu’à + 17 en Belgique.
Le Luxembourg compte parmi les trois pays dans lesquels une majorité de répondants disent avoir une image positive de l’UE : c’est en effet le cas de 61 % (+ 4) des citoyens interrogés en Bulgarie, 58 % (+ 9) en Roumanie et 51 % (+ 8) au Luxembourg.
C’est au Royaume-Uni que les répondants ayant une image négative de l’UE sont les plus nombreux (36 %), bien qu’ils soient nettement moins nombreux à partager cette perception qu’en novembre 2011 (- 13). Suivent de très près la République tchèque et Chypre, où la hausse est particulièrement frappante (+ 14)
Le sentiment d'identité nationale devient majoritaire, relève le Parlement européen qui note qu’en six mois, on a assisté à une inversion des tendances. En effet, interrogés sur la vision qu'ils ont de leur futur proche en matière d'identité, 44 % (+ 5) des citoyens interrogés se sentent "Nationaux uniquement", 43 % (- 3) se sentent "Nationaux et Européens" et 6 % (- 2) "Européens et Nationaux". Enfin, ceux qui se sentent "Européens uniquement" sont 4 % (=).
En augmentation dans 20 Etats membres, le sentiment d'identité "nationale uniquement" est majoritaire dans 9 Etats membres, à savoir le Royaume-Uni (65 %, + 5), l’Irlande (63 %, + 6), la République tchèque (+ 6), la Lituanie (59, + 9), le Portugal (56 %, + 10), la Lettonie (55 %, + 6), la Bulgarie et la Hongrie (52 %, respectivement + 10 et +2) et l’Estonie (51 %, + 6). Les plus fortes augmentations du sentiment d'identité "nationale uniquement" s'observent en Espagne, en Bulgarie, au Portugal et dans une moindre mesure en Italie et en Irlande.
Au contraire, cette réponse est en très forte diminution en Grèce, où l'identité à la fois "nationale et européenne" est en très forte augmentation.
Au Luxembourg, les sentiments d’identité ont peu bougé ces derniers mois. La réponse "luxembourgeois et européen" étant la plus répandue (45 %), suivie de "luxembourgeois uniquement" (21 %), d’"européen uniquement" (16 %) et d’"européen et national" (15 %).
Les sondés étaient invités à choisir un maximum de trois éléments leur paraissant constitutifs de l’identité européenne. Dans l’UE, les valeurs de démocratie et de liberté sont citées par 45 % des répondants (+ 8), suivies par "la monnaie unique, l’euro" qui a été choisie par 43 % des répondants.
On peut noter une forte divergence dans les réponses données dans les pays de la zone euro, où la monnaie unique vient en tête, citée par 54 % des répondants (+ 8), et les autres pays de l’UE où l’euro n’a été cité que par 24 % des répondants (- 4).
Dans l’ensemble de l’UE, suivent ensuite la culture (27 %, + 5), l’histoire (26 %, + 2), ou encore le succès de l’économie européenne (20 %, - 3).
Dans certains pays, comme les Pays-Bas ou le Royaume-Uni (+ 18), on observe une très forte hausse des valeurs de démocratie et de liberté, hausse qui touche aussi le Luxembourg, où ces valeurs ont été citées par 50 % des répondants, contre 34 % en octobre 2008. C’est toutefois l’euro qui reste en tête des réponses au Luxembourg, cité par 52 % des sondés (+ 2). Si la culture est, comme dans l’UE, en troisième position, on peut noter qu’elle a connu un fort bond en avant dans les réponses des citoyens du Grand Duché, atteignant 36 % en juin 2012 alors qu’elle n’était citée que par 18 % des répondants en octobre 2008.
On peut noter que dans les pays les plus fortement touchés par la crise, l’euro en tant qu’élément constitutif de l’identité européenne connaît une hausse nette. C’est notamment le cas en Espagne (61 %, + 25), en Grèce (61 %, + 20), à Chypre (62 %, + 16), en Irlande (64 %, + 14) et au Portugal (41 %, + 11).
Les répondants se sont ensuite vus proposer plusieurs éléments susceptibles de renforcer leur sentiment de citoyenneté européenne. Ce sont des aspects liés directement à la vie quotidienne qui ont recueilli le plus de suffrages, les sondés du Luxembourg se montrant particulièrement sensibles aux questions liées à l’exercice de la citoyenneté :
Interrogés sur l'appartenance de leur pays à l'UE, la majorité des Européens considèrent désormais que c'est une "bonne chose" (50 %, + 3 depuis mai 2011). Ils sont 31 % (=) à penser que ce n'est "ni une bonne ni une mauvaise chose" et 16 % (-2) que c'est une "mauvaise chose".
L’écart entre les citoyens de pays de la zone euro et les autres est assez marqué : en effet si 54 % des sondés de la zone euro voient l’appartenance de leur pays à l’UE comme une bonne chose, ils sont 44 % à ce faire dans les dix pays qui ne participent pas à l’UEM.
On peut noter, entre mai 2011 et juin 2012, la forte hausse de la perception positive de l’appartenance de l’Allemagne à l’UE chez les répondants d’outre-Moselle qui sont désormais 70 % (+ 16) à la voir comme une bonne chose. Au Luxembourg, ce sont 78 % des répondants (+ 6) qui voient l’appartenance du Grand-Duché à l’UE comme une bonne chose, un enthousiasme record. Au contraire, ce sont les Grecs qui sont les plus nombreux à voir l’appartenance de leur pays à l’UE comme une mauvaise chose (33 %), mais il faut noter que ce chiffre est nettement en baisse par rapport à mai 2011 (- 14).
Bien que ce chiffre soit en nette diminution, les Européens qui pensent que leur voix ne compte pas dans l'UE sont toujours une majorité absolue à 54 % (- 7), alors que ceux qui pensent que leur voix compte dans l'UE sont en augmentation avec 42 % (+ 9).
Cette perception que "ma voix compte" dans l’UE est en hausse dans 26 Etats membres, seule Chypre échappant à cette tendance. C’est au Danemark que les citoyens sont les plus nombreux à avoir l’impression que leur voix compte (72 %, + 11), mais aussi en Suède (70 %, + 18), ainsi que dans les pays fondateurs que sont la Belgique (62 %, + 7), les Pays-Bas (61 % + 6), l’Allemagne et la France (57 %, respectivement + 10 et + 12), le Luxembourg étant le dernier dans la liste des pays où ce sentiment est partagé par la majorité des répondants (52 %, + 4).
A contrario, les pays dans lesquels les citoyens sont les plus nombreux à ne pas être d’accord avec l’idée que leur voix compte dans l’UE sont la Grèce et la République tchèque, où ce chiffre, pourtant en nette baisse par rapport à décembre 2011, atteint 84 %.
Les citoyens interrogés sont 58 % à considérer que leur voix compte dans leur pays, un chiffre en hausse de six points par rapport à décembre 2011. Les variations sont immenses d’un pays à l’autre, allant de 20 % de personnes pensant que leur voix compte en Lituanie à 96 % en Suède.
Au Luxembourg, ce sentiment est exprimé par 68 % de la population, un chiffre en hausse de 3 points. La tendance est à la hausse dans quasiment toute l’UE, à l’exception du Danemark et de l’Espagne, où ce sentiment a perdu un point par rapport à décembre 2011. En Grèce, où ce sentiment reste peu partagé (31 %), il a cependant fait un bond de 16 points en quelques mois à peine.
Enfin, lorsque les répondants sont confrontés à l’affirmation selon laquelle la voix de leur pays compte dans l’UE, ils sont 65 % à se dire d’accord, un chiffre qui a progressé de 3 points par rapport à mai 2010. On relève un écart sensible entre les pays de la zone euro, où 69 % des répondants marquent leur accord, et les autres pays de l’UE, où ils sont 59 % à ce faire.
Dans les "grands pays" que sont l’Allemagne et la France, mais aussi la Suède, l’idée remporte une quasi-unanimité, trouvant l’accord de 91 et 90 % des répondants. C’est en revanche en Grèce que cette impression est la moins répandue, puisque 32 % seulement des répondants se sont dits d’accord avec l’idée que la voix de la Grèce était entendue dans l’UE. Le chiffre était déjà presque aussi bas en mai 2010, au moment où la république hellène allait se voir octroyer un premier plan d’aide de la part de ses partenaires européens.
Au Luxembourg, 85 % des personnes interrogées sont d’avis que la voix du Grand-Duché compte dans l’UE, ce qui marque une hausse de 7 points par rapport à mai 2010.
Les personnes interrogées ont eu à choisir dans une liste la politique leur paraissant prioritaire. Citée par 50 % (+1) des répondants de l’UE, la "lutte contre la pauvreté et l'exclusion" devance largement les autres propositions soumises aux sondés. Ainsi, la "coordination des politiques économiques" vient en seconde position avec 37 % (=), suivie de la "protection du consommateur et de la santé publique" (31 %, +1).
Quand on leur demande plus précisément quelles politiques il convient de mener en priorité en temps de crise, les citoyens sont 72 % à citer "l’emploi et la lutte contre le chômage". La réduction de la dette publique des Etats membres de l’UE arrive certes en deuxième position, mais elle n’a été choisie que par 37 % des répondants de l’UE. A peine un peu plus donc que ceux qui ont évoqué le pouvoir d’achat, la lutte contre l’inflation, la relance de la croissance (35 %) ou la régulation des marchés, politique évoquée par un tiers des répondants. Viennent ensuite les retraites (28 %) et le logement (18 %).
Les réponses exprimées au Luxembourg sont proches de la moyenne européenne, à l’exception du logement, cité par 30 % des sondés, comme c’est d’ailleurs aussi le cas en Espagne et à Chypre.
L’Allemagne fait exception : les citoyens qui y ont été interrogés sont 65 % à avoir donné pour réponse "la réduction de la dette publique", 63 % ayant répondu "l’emploi et la lutte contre le chômage". On peut aussi noter l’importance accordé par les Grecs à la relance de la croissance, évoquée par 63 % des répondants.
Cette enquête était aussi l’occasion de faire le point sur les connaissances que les Européens ont des institutions européennes, de leur fonctionnement et de leur rôle respectif ainsi que sur la manière dont ils les perçoivent.
Lorsque l'on demande aux personnes interrogées de citer spontanément 3 institutions européennes qu'elles connaissent, 53 % répondent le Parlement européen, 27 % la Banque centrale européenne, 25 % la Commission européenne et 11 % le Conseil européen. On peut relever que 33 % des personnes interrogées n'en connaissent aucune.
Cette hiérarchie, qui se fonde sur la moyenne UE, correspond à celle de la zone euro mais pas à celle de la zone non euro. Dans cette dernière, la Commission (24 %) est davantage connue que la BCE (14 %).
Au Luxembourg, le Parlement européen arrive aussi en tête, cité par 62 % des répondants, suivi de la Commission (40 %), et, c’est une exception notable dans les résultats, la Cour de Justice de l’UE, citée par 31 % des sondés. Le fait que la CJUE siège au Luxembourg, comme d’ailleurs une partie des services du Parlement européen et de la Commission européenne, n’y est sans doute pas étranger.
Invités à évaluer leur niveau de connaissances sur l'Union européenne et ses institutions sur une échelle de 1 à 10, une large majorité d’Européens confie son faible niveau de connaissance, la moyenne UE se situant à 3,4 points sur 10.
Le Luxembourg fait figure de bon élève, avec une moyenne de 4 en matière de connaissances sur les institutions européennes. Seules l’Autriche et l’Italie dépassent en effet les 4 points, tandis que la note la plus basse revient aux répondants britanniques (2,6), suivis par l’Espagne et la France (2,8). Pour ce qui est de la répartition des rôles entre les différentes institutions, seules les personnes sondées en Autriche ont évalué leurs connaissances, en moyenne, à peine au-dessus de 4 points. Le Luxembourg suit de près, avec l’Italie, avec une moyenne de 3,9. Les trois mêmes pays tiennent le haut du tableau, encore une fois autour de 4, pour ce qui est de leur connaissance des personnes qui dirigent les différentes institutions européennes.
Pourtant, ce ne sont pas eux les mieux classés lorsqu’ils doivent répondre par vrai ou faux à trois questions posées sur le fonctionnement et la composition des institutions européennes. Aux questions "quelle institution parmi le Parlement européen, la Commission et le Conseil a ses membres élus au suffrage universel, propose les lois de l’UE et est composé de ministres de chaque Etat membre", la moyenne des bonnes réponses est de 35 % seulement dans l’UE. On observe les meilleurs taux de bonnes réponses au Danemark (61 %), en Suède et aux Pays-Bas (52 %) et en Finlande (50 %). Le Luxembourg (44 %), comme la Belgique, arrive donc en 6e position, juste derrière l’Allemagne (46 %). A contrario, la moyenne des bonnes réponses n’est que de 25 % au Royaume-Uni, 26 % en Italie et au Portugal.
Les sondés devaient aussi répondre à une série de questions portant sur le fonctionnement du Parlement européen. Il en ressort que 58 % des personnes interrogées savent que le Parlement européen est élu au suffrage universel direct, que 59 % (+5) d’entre elles savent que le budget est adopté conjointement par le Parlement et les Etats membres. 61 % (+2) des répondants savent que les lois européennes doivent faire l'objet d'un accord entre le Parlement européen et les Etats membres et enfin 56 % (+1) savent que chaque Etat membre n'a pas le même nombre de députés européens.
Lorsqu’on leur demande quelle institution représente le mieux l’UE, 52 % des personnes interrogées dans l’UE répondent que c’est le Parlement européen. Mais 18 % des sondés ne savent pas répondre, alors qu’ils ne sont que 15 % et respectivement 14 % à citer la Commission et le Conseil.
Le Luxembourg compte parmi les pays où le Parlement européen est le moins cité comme représentant le mieux l’UE : cette institution est vue comme telle par 44 % des répondants, tandis que la Commission y est mieux perçue que dans le reste de l’UE (28 % de réponses en sa faveur, seule la Belgique affichant un chiffre à peine plus élevé). Le Conseil y est cité par 14 % des répondants, alors que cette dernière institution semble revêtir une importance particulière en république tchèque (28 %) et à Chypre (23 %).
Par ailleurs, 71 % des personnes interrogées considèrent que le Parlement européen joue un "rôle important" dans le fonctionnement de l’UE. Si ce score reste élevé, il convient de noter que ce chiffre est en diminution de 6 points par rapport à novembre 2011. Le Luxembourg n’échappe pas à cette érosion de l’importance que le Parlement européen semble jouer aux yeux des répondants : si 77 % des personnes interrogées au Grand-Duché estiment qu’il joue un rôle important en juin 2012, ils étaient encore 86 % à partager cet avis en novembre 2011.
Lorsqu’on leur demande de choisir dans une liste un maximum de trois éléments leur apparaissant comme la meilleure façon de faire entendre sa voix auprès des décideurs de l’UE, les personnes interrogées sont une majorité (57 %) à choisir "voter aux élections européennes". La différence entre les réponses données en ce sens dans la zone euro (61 %) et dans le reste de l’UE (50 %) est à noter. L’écart entre la Suède ou le Danemark, où cette option a la faveur de 82 % des sondés, et la République tchèque ou la Lituanie, où elle n’est avancée que par 34 % des personnes interrogées est lui aussi très net. Dans ce tableau, le Luxembourg (69 %) est dans la moyenne haute avec ses voisins et partenaires les plus proches.
Les autres moyens de se faire entendre choisis sont l’utilisation de l’initiative citoyenne (29 %), la possibilité d’écrire à son député européen (19 %) ou aux institutions européennes (18 %), la participation à des débats sur les sites web ou les médias sociaux des institutions européennes (13 %), ou encore le fait d’être membre ou de soutenir des ONG européennes, de rejoindre un syndicat ou d’être membre d’un association de consommateurs (11-12 %).
On peut relever que c’est aux Pays-Bas (48 %), en Allemagne et à Chypre (42 %), que l’initiative citoyenne, nouveauté introduite par le traité de Lisbonne et tout juste entrée en vigueur, est la plus citée comme moyen de faire entendre sa voix. Au Luxembourg, cette possibilité est avancée par 30 % des répondants.
A deux ans des élections européennes, 25 % des Européens en connaissent la date (mois et/ou année), 27 % se trompent et 48 % ne sont pas à même de répondre. Les sondés les mieux informés sur la date des prochaines élections sont les citoyens de Hongrie et de Belgique (40 % de bonnes réponses). Le Luxembourg, avec 38 % de bonnes réponses, est dans le peloton de tête, derrière l’Autriche et la Slovaquie. Mais dans ce top 5, le Luxembourg est aussi le premier pays où le nombre de personnes répondant ne pas savoir (40 %) dépasse celui qui connaît la date des élections. C’est au Royaume-Uni que le nombre de personnes connaissant la date est le plus bas (7 %), suivi par l’Espagne (13 %) et le Portugal (16 %).
En 2014, pour la première fois, les Etats membres devront se fonder sur les résultats des élections européennes pour proposer un candidat à la Présidence de la Commission européenne, lequel devra être élu par le Parlement européen. Les commanditaires de l’enquête ont souhaité savoir si cette nouvelle procédure pourrait éventuellement inciter les citoyens à se rendre plus facilement aux urnes.
Les sondés se sont vus dans un premier temps demander s’ils savaient comment le président de la Commission européenne est actuellement désigné, à savoir par une désignation par le Conseil européen, suivie d’un vote d’approbation par le Parlement. Il ressort de l’enquête que 26 % seulement des Européens connaissent le mode actuel de désignation du Président de la Commission européenne. 49 % des personnes interrogées ont donné une mauvaise réponse et 25% pas de réponse du tout.
Les répondants du Luxembourg se distinguent du fait qu’ils sont 43 % à avoir su donner la bonne réponse, suivis de près par les répondants danois et suédois. Ce sont au contraire les personnes interrogées dans les pays les plus récemment entrés dans l’UE, Bulgarie et Roumanie (respectivement 16 et 13 %), qui sont les moins nombreux à avoir donné la bonne réponse. On peut relever qu’au Portugal, dont on aurait pu imaginer que les citoyens auraient mieux connu la façon dont José Manuel Barroso, figure importante de la scène politique portugaise, avait été nommé à la tête de la Commission, ce taux n’atteint que 19 %.
Après s’être vus expliquer la nouvelle procédure, les sondés se sont vus poser la question suivante: "Imaginez qu'aux prochaines élections européennes, les grandes familles politiques européennes présentent, sur la base d'un programme commun, un/une candidat(e) au poste de Président de la Commission européenne. Les citoyens de tous les Etats membres participeraient donc indirectement à l'élection du Président de la Commission européenne en cas de victoire de sa famille politique aux élections européennes. Est-ce que cela vous inciterait davantage qu'aujourd'hui à aller voter ?".
"Oui", ont répondu les personnes interrogées à 54 % ("certainement" pour 15 %, "probablement" pour 39 %), contre 36 % qui répondent "non" ("certainement" pour 12 % et "probablement" pour 24 %) et 15 % qui ne se prononcent pas.
Ceux que la nouvelle procédure semble avoir le plus motivés sont les répondants de Grèce (67 % de oui), de Chypre et d’Allemagne (61 %). Au Luxembourg, 51 % des personnes interrogées ont aussi répondu positivement, contre 45 % qui ont répondu par la négative. Le "ou" l’emporte en fin de compte dans 23 Etats membres, mais c’est le non qui l’emporte en Estonie (48 %), en Finlande (49 %), au Danemark (50 %), et en Slovénie (52 %).