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Elections européennes
Au Congrès du PPE, les délégués se prononcent en faveur d’un candidat tête de liste pour le poste de président de la Commission européenne, et la délégation du CSV quitte la salle pour protester contre le Premier ministre hongrois Viktor Orban
17-10-2012 / 18-10-2012


Parti populaire européenLe Parti Populaire européen (PPE), qui regroupe la plupart des partis démocrates-chrétiens et de centre-droit de l’Europe et qui fournit avec 288 sur 785 députés le groupe politique le plus important au Parlement européen, a tenu son congrès statutaire à Bucarest les 17 et 18 octobre 2012.

Le congrès a reconduit, avec 91 % des voix, l’actuel président du PPE, l’ancien Premier ministre belge, Wilfried Martens et voté en faveur d’une nouvelle plate-forme politique.

Wilfried Martens a déclaré à l’issue de sa réélection : "Mon nouveau mandat devra faire face à de multiples défis mais portera une attention particulière à la préparation et au lancement de la campagne du PPE pour les élections européennes de 2014. En vue de ces élections cruciales, nous devons augmenter nos efforts pour rapprocher l’Union européenne des citoyens et leur offrir de l’espoir et des perspectives. Durant la campagne, le PPE et les autres partis politiques européens doivent s’impliquer dans un débat politique paneuropéen de fond, avec la finalité de créer un véritable espace public européen." Et il a ajouté : "Comme je l’ai déjà indiqué à maintes reprises, le PPE s’est engagé à présenter un candidat pour le poste de Président de la Commission européenne et ce candidat sera le fer de lance de la campagne du PPE pour les élections en 2014.".

Le congrès a demandé en conséquence à sa nouvelle direction de déterminer une procédure qui doit conduire à la nomination de ce candidat commun du PPE pour le poste de Président de la Commission européenne.

La délégation luxembourgeoise quitte la salle quand Viktor Orban prend la parole

La délégation du CSV, qui est le parti luxembourgeois membre du PPE, était constituée par le secrétaire général du CSV, Laurent Zeimet, son adjoint, Pierre Lorang, le député et président de la jeunesse du CSV, la CSJ, Serge Wilmes, ainsi que par l’ancien président de la Chambre, ancien ministre et ancien eurodéputé, Jean Spautz, et Marco Goetz, conseiller politique.

Le congrès a été émaillé d’un incident peu commun dans les rangs de ce parti. Lorsque le très contesté Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le parti FIDESZ fait aussi partie de la famille du PPE, a pris la parole devant les 2000 délégués, la délégation du CSV a quitté la salle en guise de protestation, rapporte le Luxemburger Wort du 19 octobre 2012. Le quotidien cite Laurent Zeimet : "Le PPE est comme une grande famille. Il y a des membres de la famille avec lesquels on s’entend mieux qu’avec d’autres". Le CSV, lit-on également, est disposé à dialoguer avec tous les membres du PPE, mais il préfère dans le futur plutôt travailler pour une meilleure mise en réseau des partis démocrates-chrétiens traditionnels. Une façon de se démarquer de partis comme le FIDESZ de Viktor Orban et le PL de Silvio Berlusconi.

A noter que le député européen CSV-PPE Frank Engel participe avec l'eurodéputé Rui Tavares dans le cadre de la commission LIBE à la rédaction d'un document de travail sur la situation des droits fondamentaux, des normes et pratiques en Hongrie, conformément à la résolution du Parlement européen du 16 février 2012, et notamment sur l'indépendance du pouvoir judiciaire.