Selon les estimations d'Eurostat, diffusées le 1er février 2013, le taux de chômage, calculé selon les définitions de l’Organisation internationale du travail (OIT), corrigé des variations saisonnières, a atteint, en décembre 2012, 11,7 % dans la zone euro et 10,7 % dans l’UE. Ces résultats sont identiques aux chiffres obtenus à la fin du mois de novembre 2012. Ainsi, près de 26 millions d’hommes et de femmes (25,926 millions exactement) étaient au chômage en décembre 2012 dans l’UE, dont 18,715 millions dans la zone euro.
Dans les deux zones, les taux ont néanmoins augmenté de façon significative par rapport à décembre 2011, où ils se situaient respectivement à 10,7 % et 10 %, soit une hausse du nombre de chômeurs de 1,763 million dans l'UE et de 1,796 million dans la zone euro.
On n'observe pas de différence notoire entre les taux de chômage masculin et féminin. "Entre décembre 2011 et décembre 2012, le taux de chômage des hommes a augmenté, passant de 10,5 % à 11,6 % dans la zone euro et de 10,0% à 10,7 % dans l’UE. Le taux de chômage des femmes s'est accru, passant de 10,9% à 11,8% dans la zone euro et de 10,1 % à 10,7 % dans l’UE", constate en effet Eurostat.
Avec un taux de chômage de 5,3 % (contre 4,9 % un an plus tôt), le Luxembourg figure, avec l'Allemagne, en seconde place des pays les moins affectés par le chômage. Le couple est précédé par l'Autriche (4,3 %) et devance les Pays-Bas (5,8 %).
Les taux de chômage les plus élevés touchent l'Espagne (26,1 %) et la Grèce (26,8 % en octobre 2012). Le taux de chômage en France a atteint pour sa part 10,6 % en décembre 2012 (contre 9,9 % un an plus tôt). Le taux de la Belgique est passé, dans le même intervalle de temps, de 7,5 % à 7,1 %.
Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans vingt États membres et a, au contraire, baissé dans sept. Les reculs les plus importants ont été observés en Estonie (de 12,1 % à 9,9 %), en Lettonie (de 15,7 % à 14,1 %) et en Lituanie (de 13,7 % à 12,3 %). L'Allemagne (5,3 %), l'Irlande (14,7 %), le Royaume-Uni (7,8 %) et la Roumanie (6,5 %) sont les quatre autres Etats membres à avoir pu résorber leur chômage.
Les plus fortes hausses ont, pour leur part, été enregistrées en Grèce (de 19,7 % à 26,8 % entre octobre 2011 et octobre 2012), à Chypre (de 9,7 % à 14,7 %) et en Espagne (de 23,2 % à 26,1 %).
Eurostat s'attarde également sur le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans. En décembre 2012, il s'est élevé à 23,4 % dans l’UE et à 24 % dans la zone euro, contre respectivement 22,2 % et 21,7 % en décembre 2011. En décembre 2012, 5,702 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l'UE, dont 3,624 millions dans la zone euro. Par rapport à décembre 2011, le nombre de jeunes chômeurs a ainsi augmenté de 237 000 dans l'UE et de 303 000 dans la zone euro. Toutefois, ce chômage fut légèrement en recul entre novembre et décembre 2012, puisqu'il y eut 10 000 jeunes chômeurs de moins dans la zone euro et 7000 dans l'UE.
Pour ce qui est du taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans, la situation du Luxembourg est bien moins bon que pour le chômage général. En un an, le taux est passé de 18,6 à 18,8 %. Cette légère hausse laisse toutefois le Luxembourg en-deçà de la moyenne enregistrée dans l'UE (23,4 %) et dans la zone euro (24 %). Cette hausse est aussi bien moins spectaculaire que les variations enregistrées, dans le même temps, en France (de 23,1 % à 27 %) et en Belgique (de 17,5 à 20 %).
L'Allemagne, au contraire, fait partie des rares pays, avec l'Estonie (19,5 % en octobre 2012), la Bulgarie (27,5 %), la Finlande (18,9 %), l'Irlande (30,2 %) et la Lituanie (23,6%), à avoir réussi à inverser la tendance. Avec 8 %, elle dispose même du taux de chômage des moins de 25 ans, le plus faible de l'UE, observé en décembre 2012. Elle se situe devant l'Autriche (8,5 %) et les Pays-Bas (10 %). A l'autre bout de l'échelle, les taux les plus élevés sont observés en Grèce (57,6 %), en Espagne (55,6 %), au Portugal (38,3 %), en Italie (36,6 %) et en Slovaquie (35,9 %)