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Economie, finances et monnaie - Emploi et politique sociale
Le Comité exécutif de la CES a élaboré sa contribution à la feuille de route pour l’achèvement de l’UEM en vue du sommet social tripartite qui va précéder le Conseil européen de mars 2013
08-03-2013


Le Comité exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) s’est tenu les 5 et 6 mars 2013 à Bruxelles. Le Luxembourg y était représenté par Jean-Claude Reding, président de l’OGBL, Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l’OGBL, Vincent Jacquet, secrétaire général adjoint du LCGB, et Lena Batal, chargée de mission auprès du Secrétariat européen commun de l’OGBL et du LCGB asbl (SECEC).Le logo de la Confédération européenne des syndicats (CES / ETUC)

Le comité exécutif de la CES, qui se réunissait en vue de préparer le sommet social tripartite du 14 mars, qui va réunir les partenaires sociaux et les institutions de l'UE juste avant le  Conseil européen de printemps, a adopté une déclaration qui présente sa position et sa vision sur la dimension sociale de l’UEM.

Le Conseil européen des 13 et 14 décembre 2012 demandait dans ses conclusions sur Une feuille de route pour l’achèvement de l’UEM que lui soit présentée une feuille de route assortie d’échéances sur quatre thèmes précis lors de sa réunion de juin 2013. La présentation d’une feuille de route sur la dimension sociale de l’Europe, y compris le dialogue social, figure parmi ces quatre points.

Dans sa déclaration, la CES réaffirme son opposition aux politiques d’austérité actuelles, mises en œuvre au détriment des travailleurs et des citoyens, qui sont considérés comme variable d’ajustement. 

La CES affirme par ailleurs qu’il ne peut y avoir de dimension sociale si la nature de la gouvernance économique ne change pas. La déclaration s’intègre ainsi dans le prolongement du Contrat social pour l’Europe, la référence de la CES en matière de politique qui articule ses exigences-clés autour de trois piliers, la démocratie sociale, une gouvernance au service de la société et non des marchés, et la justice économique et sociale.

La CES insiste également pour que les partenaires sociaux soient associés et pleinement impliqués dans le débat sur la définition de nouveaux instruments de coordination en lien avec les conclusions du Conseil européen de décembre, à savoir la coordination des réformes nationales, les "contrats de compétitivité et de croissance" individuels ainsi que les mécanismes de solidarité envisagés. Cette implication doit se faire tant au niveau national qu’européen.

La stratégie Europe 2020 est "dans une impasse", constate la CES

Le comité exécutif a aussi été l’occasion de discuter de l’implication des partenaires sociaux à la stratégie Europe 2020. Aux yeux de la CES, la stratégie Europe 2020 se trouve "dans une impasse au sein du cadre de gouvernance économique : elle a été soumise à un régime d’austérité et se retrouve par conséquent bloquée dans la nouvelle architecture de gouvernance économique sur base d’indicateurs rigoureux d’ajustement budgétaire". Les objectifs de la Stratégie Europe 2020 sans caractère obligatoire sont dès lors relégués au second plan, constate la CES pour laquelle il est primordial que les objectifs en matière d’emploi, de réduction de la pauvreté et de protection du climat soient aussi contraignants que les objectifs d’ajustement budgétaire.

La CES demande également que les partenaires sociaux nationaux et européens soient pleinement associés au processus Europe 2020. Or jusqu’à présent l'implication des partenaires sociaux dans le processus de coordination est très inégale et quasi inexistante dans la plupart des Etats-Membres.