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Economie, finances et monnaie
Au lendemain d’un Conseil des gouverneurs de la BCE au cours duquel les principaux taux directeurs ont été laissés inchangés, Etienne Schneider dit sa déception que la BCE n’ait pas lancé "un message positif" en les abaissant
05-04-2013


Le 4 avril 2013, les gouverneurs de la BCE, qui tenaient leur Conseil bimensuel, ont décidé de laisser inchangés les principaux taux directeurs de la BCE, le principal taux directeur étant à son plus bas niveau historique depuis le mois de juillet 2012, à savoir 0,75 %.

Une décision que le ministre luxembourgeois de l’Économie et du Commerce extérieur, Etienne Schneider, a déclaré regretter dans un communiqué diffusé le lendemain. Tout en reconnaissant que la BCE a joué un rôle clé dans la gestion de la crise financière et bancaire, le ministre confie être "déçu que la BCE n’ait pas envoyé un signal fort en baissant les taux d’intérêt directeurs".

Etienne Schneider, qui souligne qu’il respecte l’indépendance de la BCE, note en effet que la BCE reconnaît dans son communiqué que les risques de dégradation de la conjoncture dans la zone euro au cours du prochain semestre.

Il cite par ailleurs les dernières prévisions de la Commission européenne, qui table sur une récession de 0,3 % en 2013, ce qui se traduirait par un taux de chômage de 12,2 % dans la zone euro, tandis que l’investissement devrait régresser de 1,8 % et la consommation de 1,7 %. La Commission prévoit également que les crédits aux sociétés non financières et aux ménages vont encore diminuer, observe le ministre qui craint que les conditions de crédit ne se durcissent encore, notamment pour les PME. Etienne Schneider lance un appel pressant aux banques afin qu’elles fassent un effort significatif en faveur des petites et moyennes entreprises. Enfin, souligne Etienne Schneider, l’inflation devrait atteindre, toujours selon les prévisions de la Commission, 1,8 % en 2013 voire 1,5 % en 2014.

Aux yeux du ministre, la BCE devrait par conséquent "disposer d’une marge de manœuvre appréciable pour abaisser encore ses taux directeurs et envoyer ainsi un message positif aux consommateurs et aux entreprises européens". Il craint en effet que les citoyens européens, en particulier ceux qui font partie des catégories sociales les plus défavorisées, ne perdent confiance et ne se détournent du projet de construction européenne.