Le ministre de l’Economie, responsable du portefeuille de l’Energie, Etienne Schneider, a démenti le 13 septembre 2013 les affirmations de la plateforme d’ONG luxembourgeoises "Cerealkiller.lu" sur une position du Luxembourg peu "claire et cohérente" dans le dossier des agrocarburants.
Suite au vote du Parlement européen qui a confirmé une réorientation dans la politique des agrocarburants de l’UE, le 11 septembre 2013, la plateforme Cerealkiller avait regretté une décision jugée "décevante", notant que désormais "la balle était dans le camp des Etats membres" qui doivent décider dans les semaines à venir d’une position commun sur ce dossier.
Dans ce cadre, la plateforme avait une nouvelle fois appelé Etienne Schneider à défendre une "position claire et offensive contre la proposition de la présidence lituanienne" en exigeant l’introduction du facteur CASI (changement d’affectation des sols indirect) dans les directives discutées ainsi qu’à "dresser une barrière clair contre l’utilisation des ressources issues de cultures vivrières". Rappelant qu’à l’issue d’une rencontre avec des représentants de la plateforme en janvier 2013, le ministre avait soutenu ces revendications, elle soulignait malgré tout que la position d’Etienne Schneider était "peu claire" et que le gouvernement luxembourgeois n’aurait "toujours pas pris de décision" sur ces thèmes.
Dans un communiqué, le ministre de l’Economie a réagi "sur les allégations en ce qui concerne une position équivoque du Luxembourg dans ce dossier", rappelant qu’il s’était toujours prononcé en faveur de l’introduction de "critères plus stricts au niveau de la durabilité des biocarburants". Selon le ministre, contrairement aux affirmations de la plateforme d'ONG, la position luxembourgeoise a toujours été "claire et cohérente".
"Il faut trouver des solutions ambitieuses et différenciées entre les différents biocarburants et prendre en compte des émissions liées au changement indirect dans l’affectation des sols, afin de ne pas nuire à la production alimentaire. La proposition de la présidence lituanienne ne correspond pas à mes attentes. J’encourage néanmoins la présidence à continuer les travaux au conseil et à multiplier les contacts avec le Parlement européen afin d’arriver à un accord sur ce texte important avant les élections européennes de 2014", a déclaré Etienne Schneider.