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Elections européennes - Economie, finances et monnaie - Fiscalité
Xavier Bettel à Berlin – La directive révisée sur la fiscalité de l’épargne et la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission au centre de la conférence de presse conjointe avec la chancelière Angela Merkel
06-02-2014


bettel-merkel-140206-Bundespresseamt/Jesco DenzelL’Union européenne a été au centre de la conférence de presse conjointe de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel lors de la visite officielle de ce dernier à Berlin le 6 janvier 2014.

Angela Merkel a mis en avant la bonne coopération des deux pays pour "une Union européenne commune". Selon elle, les deux pays souhaitent que les travaux pour la mise en place de  l’union bancaire avancent, que la coopération au sein de la zone euro soit encore plus étroite et que l’UE, et surtout la zone euro, retrouve le chemin de la croissance. "Certains chiffres semblent indiquer une légère reprise", a-t-elle dit, "mais nous avons estimé tous les deux que nous devons rester compétitifs en Europe." Angela Merkel a également souligné la convergence de vues des deux chefs de gouvernement sur la nécessité que ce soient "les forces politiques qui s’engagent pour l’UE l’emportent aux élections européennes" et que l’UE parle dans les grandes politiques globales d’une seule voix.

Xavier Bettel a confirmé que certains indices laissent présager une reprise économique, mais a mis en garde "contre toute euphorie". Au vu du chômage élevé dans l’UE, les réformes en cours dans les Etats membres n’étaient pas seulement bénéfiques à l’Europe, mais aux Etats membres eux-mêmes.

Abordant la question sur toutes les langues du futur politique de "Jean-Claude Juncker, mon prédécesseur, qui est bien connu par la presse en Allemagne", Xavier Bettel a réitéré le soutien du gouvernement luxembourgeois à Jean-Claude Juncker pour un poste dirigeant dans l’UE. Il a précisé dans un second temps sa position quant à la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne. Rappelant que ce sont les gouvernements qui nomment le commissaire de leur pays, et que Jean-Claude Juncker est le chef de l’opposition au Luxembourg, il a déclaré que ce dernier aura le soutien du gouvernement s’il a la possibilité de devenir président de la Commission, mais que si cette possibilité ne devait pas s’offrir, "il doit être clair" que le gouvernement ne nommera pas le leader de l’opposition comme commissaire.

Quant à Angela Merkel, elle a expliqué que sa famille politique et celle de Jean-Claude Juncker, le PPE, en était encore dans une "phase de repérage" quant au candidat à la présidence de la Commission et que la décision sera prise au congrès du PPE à Dublin les 6 et 7 mars. "Ce n’est pas un secret que je nourris des sympathies pour Jean-Claude Juncker, mais je ne prends pas seule les décisions, et il faudra les décisions du congrès du PPE. Mais c’est une information importante que de savoir que Jean-Claude Juncker a le soutien de son Etat membre d’origine, mais la décision se prendra à Dublin", a déclaré la chancelière.             

Xavier Bettel a par ailleurs expliqué à la presse allemande que le Luxembourg ne veut pas bloquer la directive révisée sur la fiscalité de l’épargne et qu’il l’approuvera même dès que la Commission européenne pourra confirmer que les négociations avec les pays tiers, notamment avec la Suisse, vont dans la bonne direction qui est celle de l’échange automatique d’informations. "Le Luxembourg a besoin d’une place financière propre et nous faisons tout pour aller dans cette direction", a insisté Xavier Bettel.

Angela Merkel s’est réjouie que le Luxembourg n’invoque pas les négociations avec la Suisse comme prétexte mais attende que la Commission mène des négociations avec la Suisse. Elle a souligné "que ces négociations sont très clairement dans l’intérêt de l’Allemagne, car nous voulons que la Suisse reconnaisse les principes de l’OCDE et du G20". Le commentaire de Xavier Bettel, qui a enchaîné : "Je n’ai rien à ajouter à cela."