Principaux portails publics  |     | 

Elections européennes
Déi Lénk se sentent "encouragés" par leur propre score, mais ne se montrent pas satisfaits pour autant des résultats des élections européennes
30-05-2014


C’est le 30 mai 2014, quelques jours à peine après le scrutin, que le parti déi Lénk a réagi officiellement aux résultats des élections européennes du 25 mai 2014.Déi Lenk

Pour le parti de la Gauche, qui a obtenu 5,76 % des suffrages au Luxembourg, contre 3,37 % en 2009, les résultats sont "encourageants".

Pour autant, les représentants du parti se réjouissent moins des résultats généraux  de ces élections.

Au Luxembourg, la gauche sort affaiblie des élections, déplorent déi Lénk

Au Luxembourg, "la gauche au sens large du terme" sort en effet "affaiblie" de ces élections en ne réunissant que 34 % des voix, déplorent déi Lénk qui ont additionné les voix obtenues par le LSAP, déi Gréng, le KPL et déi Lénk.

Un faible score qui s’explique essentiellement par "l’effondrement dramatique du LSAP" qui est passé de 19 % des suffrages en 2009 à 11 % en 2014, soulignent déi Lénk qui constatent que seule une petite partie des électeurs perdus par le LSAP ont reporté leurs voix vers le parti de la Gauche.

Pour déi Lénk, il ne convient pas d’accabler la tête de liste du LSAP, mais plutôt de s’interroger sur "l’orientation politique du parti ces dernières années", le LSAP n’étant plus perçu comme "représentant les intérêts des salariés". "La contradiction entre la promesse de renouveau faite au printemps et la poursuite de la politique économique et sociale du CSV remet en question la crédibilité du LSAP", poursuit le parti de la Gauche qui est convaincu qu’un changement des rapports n’est possible que si le parti socialiste change de stratégie politique et si les mouvements sociaux, démocratiques et écologiques de la société civile agissent de façon plus unie, ce qui vaut tant en Europe que dans chaque Etat membre.

En classant Syriza parmi les partis europhobes, on "étouffe dans l'oeuf les débats nécessaires sur l'avenir de l'UE", dénoncent déi Lénk

Au niveau européen, la Gauche a certes gagné des suffrages (son groupe passant de 35 sièges en 2009 à 45 en 2014), mais moins qu’escompté et en tous cas "pas assez pour pouvoir mettre fin à l’orientation néolibérale de l’UE au niveau parlementaire", analysent déi Lénk.

Le parti de la Gauche ne perd pas non plus de vue la percée "inquiétante" de "courants réactionnaires et xénophobes" en Europe. Une évolution que déi Lénk expliquent par "la politique d’austérité despotique", une "régression politique et culturelle" allant de pair avec la "régression sociale" qu’elle implique.

Déi Lénk saluent tout particulièrement les résultats du parti grec Syriza, conduit par le chef de file de la Gauche européenne, Alexis Tsipras. Ce qui est aussi l’occasion de s’insurger contre ceux qui classent Syriza dans les partis europhobes, au même titre que le Front national français. Pour déi Lénk, c’est là une façon "d’étouffer dans l’œuf les débats nécessaires sur l’avenir de l’UE en mettant dans le même panier des courants progressistes et des extrémistes de droite".