La Commission européenne a annoncé le 2 septembre 2014 son intention de mettre à disposition un budget supplémentaire de 30 millions d’euros destiné à des campagnes de promotion pour aider les agriculteurs touchés par l’embargo russe sur les produits agroalimentaires européens. Ces financements s’ajoutent au budget de 60 millions d’euros déjà prévu pour ces campagnes dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), a expliqué le commissaire européen en charge de l’Agriculture, Dacian Cioloș dans un communiqué.
Ils ont été annoncés en amont d’une réunion extraordinaire du Conseil Agriculture qui se tiendra le 5 septembre 2014 à Bruxelles, au cours de laquelle les ministres "évalueront l'impact et les conséquences de l'interdiction d'importation de produits agricoles de l'UE imposée par la Russie", selon la note d’information publiée par le Conseil.
La Commission indique par ailleurs que l’embargo russe a "également des répercussions sur les produits de la pêche" et qu’elle est en contact avec les Etats membres "sur la manière de réagir sur l'indisponibilité temporaire de ce marché".
Les financements destinés à la promotion sont versés en deux tranches : les organisations agricoles doivent soumettre leurs programmes de promotion jusqu’à la fin du mois de février et de septembre. Au total, un montant de 60 millions d’euro sera ainsi disponible à la fin du mois, explique la Commission.
Cette annonce fait suite à plusieurs mesures adoptées en août par la Commission européenne pour alléger la pression sur les producteurs agricoles : des mesures de soutien à certains fruits et légumes périssables (125 millions d’euros), aux pêches et nectarines (30 millions d’euros) sous forme de retraits de marché ainsi qu’au secteur laitier sous forme de stockage temporaire. Le règlement concernant les pêches les nectarines prévoyait déjà un montant supplémentaire de 3 millions d’euros destiné à des campagnes de promotion pour encourager la consommation.
La Commission européenne est "optimiste" quant au fait que "d’autres débouchés" peuvent être trouvés "à moyen terme", tout en tenant compte des "problèmes sérieux" que "certaines régions et certain produits" pourraient affronter. Elle a précisé que la Russie était le deuxième marché d’exportation de l’UE pour les produits agroalimentaires qui représentent 10 % des exportations, mais seulement 1 à 3 % de la production.