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Institutions européennes - Parlement européen
L’OGBL dénonce le chantier du Konrad Adenauer (KAD) comme une "zone de non-droit"
07-11-2014


Dans un communiqué de presse diffusé le 7 novembre 2014, le syndicat Bâtiment, Artisanat du Bâtiment et Constructions métalliques affilié à l’OGBL accuse les entreprises travaillant au gros-œuvre sur le chantier du Konrad Adenauer (KAD) au Kirchberg de "bafouer les droits des salariés en matière de temps de travail". Ce chantier, dont le Parlement européen est le maître d’ouvrage, serait ainsi devenu "une zone de non-droit", dénonce le syndicat.OGBL

Selon l’OGBL, les sociétés constituant l’association momentanée en charge du gros œuvre sur ce chantier, à savoir Soludec SA, CDCL SA, Poeckes SARL, Costantini SA, CLE SA, Lux TP SA, et Perrard, obligent une partie des salariés sur ce chantier à travailler en poste (en rotation).

Or, cette pratique ne respecte pas les dispositions de la convention collective de travail "Bâtiment et Génie civil". La convention collective prévoit en effet des temps fixes de travail et toute modification de ces horaires doit être faite en accord avec la délégation du personnel ou à défaut, avec les salariés concernés. Ce qui n’est pas le cas sur ce chantier, relève l’OGBL.

Le syndicat, qui voit dans cette pratique une atteinte grave aux droits des délégués et des salariés du secteur, a écrit aux responsables du dossier. Une action restée sans suite jusqu’ici, puisque, selon l’OGBL, les responsables du chantier continuent à forcer les salariés à travailler en poste et en décalé sans respecter les dispositions légales en vigueur.

Du point de vue du syndicat, qui demande un arrêt immédiat du travail posté et entend intervenir auprès de l’Inspection du Travail et des Mines  en vue d’un contrôle du chantier, "le fait que ce chantier soit un chantier européen rend cette situation encore plus dramatique, car le respect des droits des salariés devrait être un souci primordial au niveau de la politique européenne".