"La mission de l’OLAF est de détecter les cas de fraude relatifs à des fonds de l'Union européenne, de mener les enquêtes à ce sujet et de faire cesser ce type d'infractions. Nous veillons à ce que l’argent des contribuables européens soit utilisé conformément à sa destination initiale, à savoir favoriser l'emploi et la croissance en Europe", a déclaré le directeur général de l’OLAF, Giovanni Kessler.
Par ailleurs, l’OLAF note que bien qu’il reste "pleinement indépendant dans sa fonction d’enquête, il contribue activement aux initiatives législatives de la Commission européenne en ce qui concerne la protection des intérêts financiers de l’UE contre la fraude et la corruption". Par exemple, en 2014, il a contribué aux négociations sur la création d’un Parquet européen, ainsi qu'à celles consacrées à la directive relative à la protection des intérêts financiers de l’UE et à la législation visant à améliorer l’efficacité de la coopération douanière.
L’OLAF a également conclu des accords administratifs avec plusieurs institutions de l’UE et d’autres partenaires, tels que la Commission européenne, le Service européen pour l’Action extérieure, la Banque mondiale, le programme des Nations unies pour le développement, le Bureau des services de contrôle interne des Nations unies et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, fait-il savoir. "Ces accords permettront à l'OLAF de collaborer et d'échanger des informations plus rapidement, plus facilement et de manière plus transparente avec lesdits partenaires, afin d'amorcer une action à l'échelle mondiale contre la fraude et la corruption, qui dépassent souvent les frontières nationales", note l’organisation.
L’eurodéputée Ingeborg Grässle (PPE), présidente de la Commission du contrôle budgétaire (CONT) du Parlement européen et rapporteure du dossier sur la réforme du règlement financier et de l’OLAF, a aussitôt pris position après la publication du rapport de l’OLAF en indiquant qu’on ne pouvait "pas faire confiance aux chiffres avancés" par l’autorité.
"Nous avons été systématiquement trompés au cours des dernières années", a-t-elle indiqué, tout en précisant qu’en 2013, l’autorité avait indiqué des durées d’enquête de 17,5 mois alors qu’en prenant en compte les effets de distorsion ponctuels, les enquêtes d’étalaient sur 26,8 mois. Selon l’eurodéputée, des enquêtes longues auraient été fractionnées en une série de petites enquêtes dans le seul but de falsifier les chiffres et de réduire les durées de procédure. La commission avait déjà enquêté sur le rapport annuel de 2013.