Principaux portails publics  |     | 

Développement et aide humanitaire
Conseil Affaires étrangères – Révision du consensus européen sur le développement, futur des relations avec les pays ACP et politique migratoire étaient à l’ordre du jour des ministres en charge du Développement
28-11-2016


Les ministres en charge du Développement réunis à Bruxelles le 28 novembre 2016 (c) Union européenne / Le Conseil de l'UELes ministres de l’UE en charge du développement se sont réunis le 28 novembre 2016 pour un Conseil Affaires étrangères présidé par la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, y représentait le Luxembourg.

La mise en œuvre de l’agenda 2030 avec ses dix-sept objectifs de développement durable était le principal sujet à l’ordre du jour des discussions. Les ministres ont notamment abordé la question de la révision du consensus européen sur le développement, déclaration interinstitutionnelle adoptée en 2005, déterminant les principes, valeurs et orientations de la politique de développement de l’UE, qui doit être amendé à la lumière de l’agenda 2030. La Commission européenne a adopté une communication sur le sujet le 22 novembre dernier. Tout en saluant la révision du consensus, Romain Schneider a relevé que "dans la cohérence des politiques pour le développement durable et dans la globalité de la politique extérieure de l'UE nous devons aussi retrouver la cohérence pour le développement  et l'essence-même de la politique de développement qui a une raison d'être en soi. Il doit y avoir un give and take intelligent entre les différents domaines politiques".

Les ministres se sont ensuite penchés sur la communication sur les futures relations avec les pays ACP présentée par la Commission le 22 novembre. La communication expose les éléments constitutifs d'un nouveau partenariat qui prendrait la relève de l’actuel accord de Cotonou qui vient à échéance en 2020. A ce stade, les discussions sont encore exploratoires, et les discussions portaient sur la structure des relations à venir, la nature du futur accord et sa couverture géographique. Romain Schneider s’est exprimé en faveur de l’option d’un accord-cadre global juridiquement contraignant, accompagné d’accords régionaux adaptés aux besoins et potentialités spécifiques de chaque région, avec une différenciation à introduire pour l'accès aux fonds de coopération au développement.

Lors du déjeuner des conclusions du Conseil sur l’énergie et le développement ont fait l’objet d’un échange des ministres UE en charge du développement pour être ensuite formellement adoptées.

Les ministres ont ensuite abordé la question migratoire et débattu des réalisations du sommet de La Valette un an après sa tenue, en mettant l'accent sur les résultats, le levier financier et les instruments, y compris le Fonds fiduciaire spécial d’urgence pour la lutte contre les causes profondes des migrations et les pactes migrations et développement (Compact) que la Commission européenne est en train de mettre en place avec cinq pays africains. Romain Schneider a noté que la coopération au développement peut contribuer utilement afin de lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés, mais qu’elle n’est pas le seul instrument nécessaire pour réduire la pression migratoire. Il a rappelé qu’il est important de ne pas perdre de vue que la coopération au développement a un objectif clair, celui de l’éradication de la pauvreté dans un cadre de développement durable.