Les ministres de l’UE en charge de l’Agriculture et de la Pêche se sont réunis le 6 mars 2017 à Bruxelles pour un Conseil au cours duquel ils ont notamment débattu de l’avenir de la Politique agricole commune (PAC). Les discussions ont récemment été ouvertes avec le lancement par la Commission européenne d’une consultation publique ouverte jusqu’au 2 mai 2017.
Les ministres ont eu un échange de vues sur la base d’un document de travail établi par la présidence maltaise. La présidence y relève les priorités mises en évidence par les discussions en cours, à savoir la capacité de résistance aux différents aléas (climatique, économique et sanitaires notamment), la réponse aux défis environnementaux au sens large, la viabilité et vitalité des zones rurales, la relève générationnelle, le maintien de l’orientation vers le marché ou encore le renforcement de la position des agriculteurs. Autant de sujets sur lesquels les ministres étaient invités à proposer la manière la plus efficace de traiter ces priorités, et à se positionner pour savoir si un rééquilibrage entre les moyens accordés aux aides directes et au soutien au développement rural serait nécessaire pour concrétiser ces priorités.
Le service de presse du Conseil rapporte que la plupart des délégations ont demandé un financement adéquat de la future PAC au vu des nombreux défis qui s’annoncent, comme la volatilité des marchés, le changement climatique et la pression sur les ressources. La simplification est apparue comme une des principales priorités au cours du débat. Selon les résultats du Conseil, la plupart des délégations ont confirmé la validité de la structure en piliers de la PAC, même si l’importance à donner au développement rural et aux aides directes n’est pas appréhendée de la même manière par tout le monde. Et si certains jugent prématuré de penser à un rééquilibrage des ressources accordées au deux différents piliers, nombreux sont ceux qui ont demandé une plus grande flexibilité entre piliers au niveau des Etats membres.
L’Agence Europe relève par ailleurs dans son Bulletin quotidien daté du 7 mars 2017 que plusieurs ministres ont mis l’accent au cours du débat sur le fait qu’il faudrait tenir compte des conséquences financières du Brexit dans les discussions sur la réforme de la PAC, et notamment sur les questions budgétaires.
Fernand Etgen, qui représentait le Luxembourg, a souligné pour sa part qu’une PAC forte munie d’un budget approprié est capable d’apporter des solutions aux axes prioritaires relevés par la présidence. Il prône une approche commune avec un niveau suffisant de subsidiarité, ainsi que le résume un communiqué de presse diffusé par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs à l’issue de la réunion.
Fernand Etgen considère aussi qu’il est impératif de simplifier les procédures, la programmation et la mise en œuvre de la PAC, persuadé que cela augmentera considérablement son efficacité. La simplification reste dès lors toujours un principe directeur de la future PAC, non seulement sur le plan législatif, mais également dans le domaine de la mise en œuvre et des contrôles, rapporte encore le communiqué du ministère.
Les ministres ont par ailleurs été tenu informés par la Commission européenne de la mise en place de la plateforme de l'UE sur le bien-être des animaux dont le lancement est prévu pour juin 2017. Elle entend dans un premier temps concentrer ses activités sur la mise en œuvre de la législation sur le bien-être animal, la promotion internationale des normes européennes, ainsi que sur les potentialités commerciales des filières de production respectueuses du bien-être animal. Fernand Etgen, très engagé sur cette question, a assuré que le Luxembourg contribuerait activement aux travaux de la plateforme dont il espère qu’elle pourra proposer des solutions concrètes afin d’améliorer la situation du bien-être animal au sein de l’Union.