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Economie, finances et monnaie
Jean-Claude Juncker entendu par la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen
31-03-2009


Le 31 mars 2009, Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe, était convié à un échange de vues avec les membres de la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen.

Ce fut l’occasion pour Jean-Claude Juncker de redire qu’il n’y a à ses yeux pas de risque de faillite ou d’éclatement de la zone Euro.  "Nous estimons que le risque de voir un pays quitter l'espace euro et introduire sa propre monnaie nationale (...) est un risque qui ne se pose pas", a-t-il ainsi déclaré.

"Le défaut de paiement d'un Etat membre de l'espace euro lui aussi n'est pas un risque que nous pourrions courir", a ajouté le président de l’Eurogroupe à l’adresse des parlementaires européens. Réagissant aux inquiétudes suscitées par le fait que les écarts se soient creusés ces derniers mois entre les taux nationaux au sein de la zone euro, Jean-Claude Juncker s’est voulu rassurant en expliquant qu’"aucun état de la zone n'éprouve pour le moment des difficultés pour trouver des financements sur les marchés, quoique certains Etats n'arrivent à se financer que moyennant des `spreads´ dit élevés".

Le président de l’Eurogroupe a annoncé par ailleurs que les pays de la zone Euro devraient s’entendre prochainement sur une stratégie de réduction de la dette. Le sujet sera en effet, comme l’a annoncé Jean-Claude Juncker aux eurodéputés, à l’ordre du jour de la prochaine rencontre informelle des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union européenne qui aura lieu le vendredi 3 avril 2009 à Prague. Interrogé sur l’éventualité de sanctions liées à l’augmentation importante des déficits publics dans certains pays de la zone Euro, le Premier ministre luxembourgeois a fermement répondu qu’il était "foncièrement contre le fait de parler encore de sanctions".  

Quant à la question des paradis fiscaux, qui sera abordée ce jeudi 2 avril 2009 lors du sommet du G20 de Londres, Jean-Claude Juncker a critiqué les Etats-Unis, annonçant que "s’il devait y avoir une liste, l’Amérique devrait y avoir sa place". Soulignant qu’il est bien "le seul Premier ministre à aborder le sujet", Jean-Claude Juncker a fait référence aux "paradis fiscaux sur le territoire américain".