Principaux portails publics  |     | 

Télécommunications - Transports
Les opérateurs de téléphonie mobile souscrivent au déploiement d'eCall
Le Luxembourg soutient l'accord mais ne l'a pas encore signé
09-09-2009


Martin Whitehead et Viviane Reding (c) Communautés européennesLe 9 septembre 2009, le système automatique d'appel d'urgence embarqué eCall a reçu le soutien total du secteur européen de la téléphonie mobile. Les représentants de l'association GSM ont confirmé leur engagement en faveur de cette technologie de protection civile en signant le protocole d'accord de l'Union européenne visant à mettre en œuvre eCall en Europe.

eCall compose automatiquement le 112, numéro d'appel d'urgence unique européen, lorsqu'une voiture a un accident sérieux et en communique le lieu au service d'urgence le plus proche même si les passagers ne savent pas ou ne peuvent pas dire où ils se trouvent. Le déploiement d'eCall exige une étroite collaboration entre les pouvoirs publics, les constructeurs automobiles et les opérateurs de téléphonie mobile et, une fois achevé, pourrait permettre de sauver jusqu'à 2 500 vies par an dans l'Union européenne et de réduire de 10 à 15 % la gravité des blessures.

En août 2009, la Commission européenne a demandé aux gouvernements et aux secteurs des télécommunications et de l'automobile en Europe de faire un effort pour mettre eCall en route. "Je félicite les opérateurs de téléphonie mobile d'avoir répondu aussi rapidement. En soutenant le système européen d'appel d'urgence embarqué, ils ont prouvé qu'ils avaient une conscience sociale et étaient ouverts aux applications innovantes des technologies des communications dans la vie quotidienne", a déclaré Viviane Reding, membre de la Commission européenne chargée des télécommunications. "Cependant, le déploiement paneuropéen d'eCall exige la coopération de chacun. Aujourd'hui, en rejoignant l'industrie automobile et la majorité des pays de l'UE, les opérateurs de téléphonie mobile ont apporté la preuve de leur engagement en faveur d'eCall. Six États membres n'ont toujours pas signé le protocole d'accord eCall. Ils devraient maintenant lâcher la pédale de frein et accélérer l'introduction d'un système qui peut sauver des vies, faute de quoi la Commission devra proposer de légiférer l'année prochaine."

Martin Whitehead, directeur de l'association GSM Europe, a signé le protocole d'accord eCall au nom des professionnels des communications mobiles. Couvrant 219 pays, l'association GSM regroupe près de 800 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde et plus de 200 entreprises dont des fabricants d'appareils, des entreprises de logiciels, des équipementiers, des prestataires de services internet et des sociétés du secteur des médias et du divertissement.

Pour un déploiement total du système, les secteurs européens de l'automobile et des télécommunications et les administrations de tous les pays de l'UE doivent faire en sorte que leurs services d'urgence, en particulier les centres d'appel, soient équipés pour traiter les appels eCall. Bien que la technologie soit au point et que des normes communes européennes aient été adoptées par le secteur et les services d'urgence, le Danemark, la France, l'Irlande, la Lettonie, Malte et le Royaume-Uni ne sont toujours pas disposés à s'engager, pour des raisons financières essentiellement.

En revanche, 15 pays de l'UE (Allemagne, Autriche, Chypre, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Suède et République tchèque) ainsi que 3 pays de l'Espace économique européen (Islande, Norvège et Suisse) sont convenus de dispositions communes pour mettre en œuvre eCall. 6 autres pays de l'UE (Belgique, Bulgarie, Hongrie, Luxembourg, Roumanie et Pologne) soutiennent eCall et souhaitent signer l'accord.