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Énergie - Environnement
Lutte contre le changement climatique : les résultats du dernier Conseil "Environnement" avant Copenhague
Les ministres Wiseler et Schank ont lancé la campagne d'information relative aux ampoules à basse consommation d’énergie
24-11-2009


Claude Wiseler et Marco SchankLe 24 novembre 2009, Claude Wiseler, ministre du Développement durable et des Infrastructures, a présenté, à l’occasion d’une conférence de presse, les résultats du Conseil "Environnement" de la veille, la dernière réunion de préparation avant la conférence sur le changement climatique qui se déroulera du 7 au 18 décembre 2009 à Copenhague. Selon le ministre, les Etats membres de l’Union européenne, qui veut conserver son rôle de leader dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, ont réaffirmé lors de ce Conseil leur soutien à la présidence suédoise chargée de négocier en leur nom. En parallèle, les ministres ont discuté du cadre de ce mandat que la présidence suédoise va représenter à Copenhague.

Claude Wiseler pense que, ces derniers jours, des propositions constructives et positives ont été faites par les différentes parties du monde, notamment de la Russie, des Etats-Unis, de la Chine, de la Corée du Sud. Pour lui, c’est la preuve que le monde politique prend conscience de ses responsabilités.

"Ce dont nous avons besoin à Copenhague"

Le ministre a rappelé que d’abord, il faut un accord politiquement contraignant, qui pourrait être concrétisé par un texte juridiquement contraignant. Cet accord doit concerner tous les pays, tant les pays industrialisés que les économies émergentes et les pays en voie de développement.

L’accord de Copenhague doit par ailleurs fixer des objectifs clairs qui soient reconnus par tous les pays. L’UE veut Claude Wiselertout faire afin de limiter le réchauffement planétaire en-dessous de 2 °C, notamment en diminuant ses émissions de CO2 de 20 % d’ici 2020, voire 30 % si les autres pays participent. Par ailleurs, l’UE veut que les émissions de CO2 soient réduites au niveau mondial de 50 % d’ici 2050, ce qui signifie une réduction de 80 à 95 % pour les pays industrialisés.

Un engagement concret doit être pris à Copenhague sur le financement de la lutte contre le changement climatique. Selon la Commission européenne, au niveau mondial, les pays nécessitent 100 milliards d’euros d’ici 2020, et de 5 à 7 milliards d’euros pour des mesures immédiates entre 2010 et 2013. L’UE veut également trouver un accord sur la gouvernance de ces financements, qui devrait être assurée par un organe des Nations Unies.

Enfin, ces mesures et investissements doivent être compréhensibles parce que l’acceptation de la population est un "élément essentiel de la lutte contre le changement climatique que nous devons mener tous ensemble".

Pour Claude Wiseler, le changement climatique est un des grands défis de ce siècle et nous devons investir dès maintenant dans ce domaine parce que "les conséquences de notre inaction d’aujourd’hui coûteront beaucoup plus cher dans quelques années". Selon le ministre, les mesures prises aujourd’hui ont également des effets à moyen et à long terme, comme par exemple l’utilisation des ampoules à basse consommation d’énergie, qui coûtent certes plus cher, mais permettent en même temps d’épargner beaucoup d’argent.

Après Copenhague, le Luxembourg va mettre en œuvre un plan national de lutte contre le changement climatique. Dans le souci de donner autant d’explications que possible, le gouvernement a l’intention d’impliquer les citoyens, les mouvements, les associations, le communes, les entreprises et l’industrie, dans l’élaboration de ce plan et de discuter avec tous ces acteurs des mesures à prendre.

Lancement de la campagne d’information et de sensibilisation relative aux ampoules à basse consommation d’énergie

Le Ministère du Développement durable et des Infrastructures a par ailleurs lancé le 24 novembre 2009, une campagne d’information et de sensibilisation relative aux ampoules à basse consommation d’énergie.

"Probéier mol déi hei" invite la campagne d'information du gouvernement lancée le 24 novembre 2009Un règlement européen (Règlement de la Commission n°244/2009 relatif à l'écoconception des lampes à usage domestique), qui s’inscrit dans le cadre de la directive cadre Ecoconception et qui a été adopté le 18 mars 2009, prévoit en effet le retrait progressif du marché des ampoules à incandescence classiques d’ici à fin 2012. La mesure permettrait de réduire de 15 millions de tonnes les émissions annuelles de CO2 dans l’UE et représenterait, pour chaque ménage, une économie de 25 à 50 euros par an.

Le 1er septembre 2009, les ampoules à incandescence et halogènes classiques de 100 watts et plus ont ainsi été interdites à la vente. La mesure s’applique aux fabricants et aux importateurs, de manière à ce que grossistes et détaillants puissent continuer à écouler leurs stocks annuels. Suivront, au 1er septembre 2010 les ampoules à incandescence d’une puissance supérieure ou égale à 75 W, puis au 1er septembre 2011 les ampoules à incandescence d’une puissance supérieure ou égale à 60 W et, en fin, au 1er septembre 2012, les ampoules à incandescence d’une puissance supérieure ou égale à 40 W.

La campagne a donc pour objectif d’une part de présenter le règlement européen, mais aussi de sensibiliser les Marco Schankcitoyens aux avantages des ampoules à basse consommation d’énergie afin de les inciter à remplacer dès à présent les ampoules à incandescence classiques. Avec une durée de vie qui est jusqu’à 15 fois supérieure aux ampoules classiques, les ampoules à basse consommation d’énergie peuvent en effet permettre d’économiser jusqu’à 80 % d’électricité.

La campagne, à laquelle avait appelé Déi Greng dès le 1er septembre 2009, sera présente dans les médias et sera complétée par la mise à disposition de dépliants aux commerçants eux-mêmes.

Prolongation et ré-articulation des Primes CAR-e, CAR-e Plus et Cool

Le ministre délégué Marco Schank a annoncé que les régimes d’aides financières pour la promotion des voitures à faibles émissions de CO2 et des appareils électroménagers réfrigérants à basse consommation d’énergie seraient prolongés en 2010.

CAR-eEn ce qui concerne la Prime CAR-e à l’achat d’une voiture à faible émissions de CO2 et la Prime CAR-e plus à l’achat d’une voiture à faibles émissions de CO2 associé à la mise à la casse d’une voiture de plus de 10 ans, Marco Schank a expliqué les modalités qui seraient applicables à compter du 1er janvier 2010.

Marco Schank a fait le point sur les évolutions récentes du parc automobile au Luxembourg, soulignant la nette progression des ventes de voitures ayant des émissions inférieures à 120 g/km. Ainsi, au 1er novembre 2009, ces voitures représentent 11,1 % du parc automobile.

Pour l’année 2010, le coût total de ces deux mesures, qui sont financées par le "fonds Kyoto", est estimé à 12,25 millions d’euros.

La Prime Cool, qui concerne les réfrigérateurs, congélateurs et appareils combinés ayant un rendement énergétique A++ achetés entre le 1er octobre 2008 et 31 décembre 2010, devrait quant à elle coûter, selon les estimations du ministre délégué, environ 2 millions d’euros.