Principaux portails publics  |     | 

Développement et aide humanitaire
L’eurodéputé Charles Goerens dit "oui au partenariat", mais "non au paternalisme et au néo-colonialisme" dans la reconstruction de l’Etat haïtien après le violent séisme
19-01-2010


Logo du Parlement européenLe 19 janvier 2010, l’eurodéputé luxembourgeois Charles Goerens (ALDE) est intervenu en plénière au Parlement européen dans le cadre d’une heure des questions au sujet du séisme en Haïti avec Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

"Le journal de 20h nous le rappelle tous les soirs: la souffrance en Haïti n'a pas de nom", a déclaré Charles Goerens. "Peut-être la souffrance n'a-t-elle d'égale que la compassion quasi planétaire qui l'entoure. Cette compassion est certes spontanée, mais hélas éphémère."

"Dans 15 jours, lorsque les médias auront choisi de privilégier d'autres événements, ce sera l'heure de vérité. Si alors la relève n'est pas assurée, les Haïtiens risqueront à nouveau de se retrouver seuls, abandonnés à leur sort", a estimé l’eurodéputé libéral en ajoutant que "dans un pays où tout reste à faire - à commencer par la réhabilitation, la reconstruction - il importe d'agir en sorte que lesdites séquences débouchent sur un vrai développement."

Pour Charles Goerens, "l'Union européenne, quant à elle, dispose d'une boîte à outils multiples et d'une solide expérience en la matière. C'est pourquoi les défis auxquels est exposée la société haïtienne - qui manque cruellement de moyens - constituent aussi l'heure de vérité de l'UE. C'est dans les jours, mois et années qui suivent qu'il va falloir agir de façon efficace et déterminée sinon dans l'indifférence du moins dans l'oubli."

"Cet aspect est le plus important dans une optique de redressement après avoir rétabli les conditions de sécurité et d'ordre public indispensables à toute action coordonnée dans un pays où tout a été victime du tremblement de terre, y compris les structures institutionnelles", a tenu à souligner le député européen devant ses collègues.

Et de conclure : "Aussi me semble-t-il judicieux d'insister sur un aspect essentiel: le redressement, la reconstruction de l'État haïtien doit être l'œuvre des Haïtiens eux-mêmes. C'est leur développement. Nous pouvons les aider dans un esprit de partenariat. L'Europe ferait bien de l'affirmer dans les conférences internationales prévues à cet effet. Oui au partenariat, non au paternalisme et au néo-colonialisme."