L’Europe, sous l’angle du renforcement du pacte de stabilité et de croissance et la gestion de la crise économique et financière, a fait partie des entretiens entre le président de la République fédérale d’Allemagne, Christian Wulff, en visite officielle au Luxembourg, et le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.
Le président allemand a expliqué à quel point il a été marqué par les Etats fondateurs de l’UE, qu’ils soient des grands ou des petits Etats. Et parmi eux, "le Luxembourg se distingue particulièrement par la manière dont il s’engage pour les intérêts européens et le développement de l’Union." Pour Christian Wulff, la paix, l’ouverture des frontières, la libre circulation ont été les ressorts de la construction européenne. Tout cela est aujourd’hui assumé comme une évidence, alors que ce n’est pas nécessairement pour lui le cas. De surcroît, "de plus en plus de questions ne peuvent plus être résolues au niveau national", constate le président allemand. » Dans un tel contexte, "il est bon que des pays comme le Luxembourg travaillent pour que l’Europe s’exprime d’une seule voix". Cette voix unique passe pour lui par un pacte de stabilité renforcé, des mesures de prévention précoces contre les dérives macroéconomiques, un système d’alerte précoce et une base juridique solide pour le futur mécanisme anti-crise.
Répondant à une question si l’Irlande avait demandé une aide financière au mécanisme de crise actuel, le Fonds européen de stabilité financière (EFSF), Jean-Claude Juncker a répondu en sa qualité de président de l’Eurogroupe par la négative. Et à la question si c’était exclu, Jean-Claude Juncker a répondu que "si l’Irlande a besoin d’aide, l’EFSF la lui portera. Mais la question ne se pose pas." Y a-t-il eu des entretiens ? "Il y a eu des entretiens avec des collègues, qui n’étaient pas destinés à la publicité. Mais rien de grave n’est en cours." Et d’ajouter que la situation sur les marchés obligataires des dettes souveraines "est suivie." Comme l’ont fait en même temps les cinq Etats membres de l’UE qui étaient à Séoul (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume Uni), Jean-Claude Juncker a rappelé les décisions du Conseil européen du 29 octobre 2010 et insisté sur le fait que le Fonds européen de stabilité financière actuellement en place, et ce jusqu’à la mi-2013, ne requiert pas l’engagement des créanciers et du secteur privés.