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Parlement européen - Politique étrangère et de défense
Le Parlement européen soutient la demande de l’Autorité palestinienne de reconnaissance d’un Etat palestinien auprès de l’ONU
29-09-2011


Session Parlement européen par FlickrAlors qu’au Conseil de l’UE il n’y a depuis l’incident qui a eu lieu le 26 septembre 2011 au Conseil des droits de l’homme de l’ONU plus d’accord sur une solution des deux Etats, le Parlement européen considère quant à lui que la demande de la Palestine adressée à l'ONU d'être représentée en tant qu'État est "légitime" et qu'une solution doit être trouvée d'ici un an. C’est ce qui ressort d’une résolution adoptée le 29 septembre 2011. Toutefois les députés estiment que l'Etat palestinien doit résulter de négociations lors de la session en cours de l'Assemblée générale des Nations unies.

"Le droit des Palestiniens à l'autodétermination et à disposer de leur propre État ne saurait être remis en cause, pas plus que le droit à l'existence d'Israël à l'intérieur de frontières sûres", affirme la résolution  adoptée à main levée, donc sans vote nominal.

La résolution rappelle que selon la Banque mondiale, du FMI et des Nations unies, "l'Autorité palestinienne a franchi le seuil d'un État apte à fonctionner dans les domaines clés qui ont été examinés et que les institutions palestiniennes n'ont rien à envier à celles d'États bien établis".

L’UE doit se montrer unie devant un vote aux Nations Unies

Le Parlement a appelé à une position commune pour l’Union européenne et à surtout éviter les divisions entre Etat membres – une allusion ouverte à l’incident du 26 septembre. Les députés ont également souhaité reconfirmer leur engagement ferme vis-à-vis de la sécurité de l’Etat d’Israël et appelé la Communauté internationale à en faire de même. Ils ont aussi exigé une cessation des tirs de roquettes sur Israël depuis la bande de Gaza et souligné la nécessité d'une trêve permanente.

Pour l’eurodéputé socialiste Robert Goebbels, qui s’est confié au journaliste Guy Kemp du tageblatt, "la sécurité d’Israël peut seulement être garantie si des négociations ont lieu maintenant".

De son côté, Frank Engel, a laissé entendre au même journaliste que dans son groupe politique, le Parti Populaire Européen,  de moins en moins de députés étaient prêts à donner une préférence à la sécurité d’Israël, la résolution serait pour lui un indice que pour l’Europe, "le comportement d’Israël ne serait pas une solution sur la durée".

L’extension et la construction de colonies doivent cesser

L’autre point fondamental est la demande de l’UE au gouvernement israélien de mettre un terme à toute construction ou extension de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Robert Goebbels, très remonté sur ce sujet, considère l’annonce faite par Israël de la poursuite de la construction et de l’extension des colonies "comme un vol de terre qualifié" et "une provocation évidente". D’après lui "Israël tente de torpiller les négociations et d’obtenir au niveau du Conseil de Sécurité de la part des Etats-Unis un veto" sur le vote de la reconnaissance de la Palestine.

Un Etat palestinien sur base des frontières de 1967

Le Parlement européen appelle finalement à la création d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale de la Palestine. La résolution souligne que "aucune modification des frontières d'avant 1967, y compris à l'égard de Jérusalem, autres que celles convenues par les parties ne doit être acceptée".

Dans ce contexte, l’eurodéputé libéral Charles Goerens s’est posé la question de savoir "si cela sert à quelque chose de voter de telles résolutions". Il s’est dit  "préoccupé par l’évolution future du Moyen-Orient", car même "d’interminables négociations ne nous font pas avancer".