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Justice, liberté, sécurité et immigration
Le nouveau gouvernement danois a annoncé qu’il va annuler les contrôles douaniers permanents aux frontières intérieures de l’espace Schengen avec l’Allemagne et la Suède
04-10-2011


SchengenLa nouvelle Première ministre social-démocrate danoise, Helle Thorning Schmidt, a annoncé le 3 octobre 2011 que son gouvernement allait annuler les contrôles douaniers permanents à ses frontières intérieures avec l’Allemagne et la Suède commencés en juillet 2011. "Le gouvernement combattra efficacement le crime transfrontalier dans le cadre de la coopération Schengen", a-t-elle aussi déclaré. "En coopération avec nos voisins, le Danemark va mener un contrôle efficace des frontières avec l'aide d'unités mobiles" conformément aux règles de l'Union européenne, a ajouté Helle Thorning Schmidt.

Le projet décidé par le gouvernement précédent en mai 2011 de construire de nouveaux postes permanents de contrôle aux frontières danoises ne sera pas mené à bien. Le gouvernement conservateur de Lars Loekke Rasmussen avait rétabli en juillet 2011, sous la pression du parti d’extrême droite Dansk Folkeparti un contrôle douanier permanent aux frontières du pays qui avait soulevé de vives réactions chez les partenaires européens, dont le Luxembourg. Ceux-ci avaient critiqué une mesure qui violait selon eux le principe de libre circulation dans l'espace Schengen.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a d’ores et déjà salué cette annonce, qu'il a qualifiée de "décision en faveur de la liberté des citoyennes et des citoyens européens".

Le 4 octobre 2011, la Commission européenne a accueilli "avec satisfaction" la décision du nouveau gouvernement danois. "La Commissaire Malmström (en charge des Affaires intérieures, ndlr)  accueille avec satisfaction l'intention des autorités danoises de ne pas  poursuivre ces projets", a déclaré son porte-parole Michele Cercone. "Les plans pour renforcer les contrôles douaniers aux frontières soulevaient beaucoup de doutes et d'inquiétudes", a-t-il rappelé.

La Commission a également dit avoir "pris note" de l'annonce de  l'organisation d'un référendum pour permettre aux Danois de décider s'ils veulent participer aux politiques communes en matière de Justice et d'Affaires intérieures. Leur pays ne participe pas pour l'instant à ces politiques, comme le Royaume-Uni. "Un tel référendum représenterait un développement important car il  permettrait aux citoyens danois de choisir s'ils veulent prendre part à des décisions importantes en matière de liberté et de justice", a souligné Michele Cercone. "La décision d'organiser un tel référendum appartient entièrement au gouvernement et le résultat reflètera le choix des citoyens du Danemark", a-t-il  ajouté.