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Politique étrangère et de défense
Lors de l’inauguration de la nouvelle ambassade luxembourgeoise à Ankara, Jean Asselborn a encouragé la Turquie à garder le cap vers l’UE et a plaidé pour un dialogue sur la libéralisation des visas entre l’UE et la Turquie
"Si nous, Européens, voulons être un acteur global, nous avons besoin de la Turquie."
29-11-2011


Jean Asselborn et son homologue turc Ahmet Davutoğlu à Ankara, le 29 novembre 2011Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, a effectué une visite de travail en Turquie le mardi 29 novembre 2011. A cette occasion, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a procédé à l’inauguration de l’ambassade luxembourgeoise à Ankara.

Dans son discours, tenu en présence de son homologue turc, Ahmet Davutoğlu, Jean Asselborn a expliqué en quoi cela faisait sens pour le Luxembourg, tant au niveau politique qu’économique, d’avoir une ambassade à Ankara. Le Luxembourg, membre-fondateur de l’UE, a toujours été en faveur du processus d’intégration européenne et soutient l’aspiration de la Turquie à adhérer à l’UE où elle a sa place, a déclaré le ministre. Elle représente un marché en croissance et est surtout un acteur politique et un facteur de stabilité important dans une région troublée. Elle est un pont entre l’Europe et le Moyen Orient, et le printemps arabe peut être selon le ministre "une opportunité pour l’UE et la Turquie de travailler ensemble pour faire avancer les réformes au Moyen Orient et en Afrique du Nord".

Dans ce contexte, Jean Asselborn a félicité la Turquie pour sa dénonciation des violences contre les civils en Iran et en Syrie, et pour sa recommandation à l’Egypte d’adopter une constitution séculière. "Si nous, Européens, voulons être un acteur global, nous avons besoin de la Turquie", a-t-il souligné.

Le processus d’adhésion a été le catalyseur de réformes démocratiques en Turquie, qui sont suivies avec intérêt par l’UE, a ajouté le ministre. "Comme l’interdépendance entre nos pays et nos sociétés ne cesse de croître, ce sera certainement un grand avantage pour l’UE si la Turquie continue de s’engager pour atteindre son objectif d’adhérer à l’UE". Jean Asselborn, qui a vécu comme acteur direct le début des négociations d’adhésion en 2005, a reconnu qu’elles s’avèrent « longues, difficiles et même frustrantes ». Mais il a encouragé "nos amis turcs à garder patience et à tenir le cap pour le plus grand bien des générations futures".

Lors de leur entrevue au Ministère des Affaires étrangères turc, Jean Asselborn et Ahmet Davutoğlu se sont penchés entre autres sur les relations entre l’Union européenne et la Turquie. Le ministre Asselborn a regretté l’absence de progrès dans les négociations d’adhésion, mais il s’est prononcé en faveur de la poursuite des négociations ainsi que de la mise en place d’un agenda positif entre l’UE et la Turquie portant sur des sujets d’intérêt commun. Il s’est surtout exprimé en faveur du lancement du dialogue sur la libéralisation des visas entre l’UE et la Turquie.