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Economie, finances et monnaie - Traités et Affaires institutionnelles
A l’occasion de la Journée de l’Assurance, Luc Frieden s’est montré plutôt ouvert à l’idée de changer les traités
24-11-2011


Invité à s’exprimer à l’occasion de la 13e édition de la Journée de l’Assurance, qui s’est tenue le 24 novembre 2011, le ministre des Finances, Luc Frieden, a dressé au sujet de la zone euro le constat d’une situation "tout à fait exceptionnelle et très grave".

La presse luxembourgeoise rapporte notamment, dans ses éditions datées du 25 novembre 2011, que "la zone euro n'aura pas d'autre alternative que d’exclure de l'union monétaire" les pays qui ne rempliraient pas l’ensemble des conditions pour assainir durablement leurs finances publiques. "Luc Frieden a souligné qu'il fallait s'occuper de la situation des pays les plus en danger en Europe comme la Grèce et l'Espagne et parvenir à les contraindre à s'engager sur des actes forts pour réduire leur dette", rapporte ainsi Delphine Dard dans le Quotidien. "Il n'y a pas d'alternative à une politique financière saine", cite le Lëtzebuerg Journal, soulignant qu’il a insisté sur la nécessité de renforcer "l'ensemble des mesures qui puissent contribuer à ce que les critères de stabilité soient respectés".

Si le ministre a précisé que ce scénario de sortie n’était pas "le scénario que nous envisageons", il a cependant indiqué dans ce contexte que l’idée de changer les traités devrait être abordée "avec un esprit d’ouverture". Delphine Dard dit ainsi le ministre "favorable à une révision pour contraindre les pays à tenir des finances saines". Le Luxemburger Wort précise que "des sanctions plus dures devraient être possibles pour les pays qui ne respectent pas les critères, même si cela devait impliquer une modification des traités". "Si nécessaire, les traités européens devraient être modifiés pour créer une union politique en Europe", rapporte encore le Tageblatt. Le Journal souligne que "sur ce point, Luc Frieden ne semble pas être sur la même ligne que le vice-Premier ministre Jean Asselborn qui avait encore mise en garde hier dans une tribune au Handelsblatt contre de telles modifications".

Soucieux de rétablir la confiance, ce qui signifie à ses yeux, ainsi que le rapporte Delphine Dard, "accepter un certain nombre de changements pour préserver l'avenir en Europe mais aussi au Luxembourg", Luc Frieden a appelé "les responsables politiques à dépasser leurs divisions partisanes pour organiser un grand débat national pour permettre au pays de trouver les moyens de réduire ses dépenses et de résorber son déficit". Pour Luc Frieden, "il faut accepter le changement pour rester ce que nous sommes". C’est surtout sa position sur la prochaine tranche de l’index qui a marqué ses auditeurs : il est "inconcevable pour le gouvernement" qu’une tranche indiciaire puisse être versée au printemps prochain, a-t-il en effet affirmé. "De quoi alimenter les discussions de la future tripartite", relève Le Quotidien.