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Le 116 000 "devrait pouvoir rapidement devenir opérationnel" au Luxembourg assurent les ministres de la Famille, de la Justice et de l’Intérieur à la députée Josée Lorsché
13-01-2012


Le 22 novembre 2011, la députée Josée Lorsché (Déi Gréng) s’enquérait auprès des ministres de la Famille et de l’Intégration et de la Justice des raisons expliquant pourquoi le 116 000, "numéro d’appel indispensable au soutien et à l'accompagnement des familles en cas de disparition inquiétante d'un enfant", n’était toujours pas en service au 116000Luxembourg.

"Dans le cadre de la directive européenne 2007/116/CE, le Conseil de Gouvernement a décidé en sa séance du 1er avril 2011 de confier l'organisation d'un numéro d'appel européen unique pour enfants disparus et adolescents en fugue à l'Office National de l'Enfance (ONE) et cela en étroite collaboration avec les services de la Police Grand-Ducale et du Parquet Jeunesse, ayant à eux seuls le droit d'intervenir et de prendre des décisions quant à la mise en place d'un plan d'alerte enfant disparu", rappelait en effet la députée.

Josée Lorsché se référait au rapport annuel 2011 de l'ORK (Ombuds-Comité fir d'Rechter vum Kand), pour souligner que "le gouvernement ne semble pas donner une priorité à la mise en place de ce numéro d'appel européen unique 116000 et ceci malgré l'initiative de l'ONE de créer un comité de pilotage composé d'acteurs professionnels pour la gestion d'une telle hotline". "En effet, l'article budgétaire y afférent est porté à la somme de 0 euros", constatait la députée qui relevait aussi que le même rapport "fait savoir qu'un projet y relatif se situant dans le canton d'Esch/Alzette a déjà été abandonné pour des raisons financières".

Dans leur réponse conjointe, qui est datée du 11 janvier 2012, Marie-Josée Jacobs et François Biltgen, auxquels s’est joint le ministre de l’Intérieur et à la Grande Région Jean-Marie Halsdorf, expliquent que "la mise en œuvre du numéro d'appel prendra en compte plusieurs considérations" qu’ils déclinent avant de conclure que "le numéro devrait pouvoir rapidement devenir opérationnel".

"Le gouvernement a considéré que la gestion du numéro d'appel européen unique 116000 "enfants disparus - enfants en détresse" est à considérer comme une mission publique et a décidé en conséquence de confier la mise en œuvre du numéro d'appel à des organismes publics et non à des organismes privés de la société civile", indiquent les trois ministres.

"L'appel destiné à signaliser la disparition d'un enfant nécessitera toujours une double réaction, à savoir d'un côté le lancement immédiat d'une recherche et donc d'une intervention de la police et d'un autre côté l'accompagnement psycho-social d'une famille et d'un entourage en détresse ou la prise en charge d'une situation sociale et familiale inquiétante", soulignent les ministres qui indiquent donc qu’il a été décidé "d'instaurer une collaboration étroite entre les services d'intervention de la Police Grand-ducale et de l'Office national de l'enfance (ONE)". Ainsi, précisent-ils, les appels seront pris en charge durant les heures de bureau par l'ONE et seront relayés durant la nuit par la centrale d'appel du 113 de la Police Grand-ducale.

Marie Josée Jacobs, François Biltgen et Jean-Marie Halsdorf expliquent par ailleurs avoir tenu compte du fait qu'il existe déjà une collaboration étroite dans le cadre d'un groupe de travail permanent entre les instances judiciaires et le Ministère de la Famille et de l'Intégration ayant comme but de garantir une concertation efficace entre les différents services concernés notamment par des jeunes mineurs en détresse ou en fugue. Ils annoncent d’ailleurs que le grand public sera informé de la coopération de ces deux acteurs, en sachant que l'ONE fera office de représentant national du réseau européen 116 000. Il prendra en charge notamment la communication publique et la coordination du numéro d'appel européen 116000 et sera renforcé par du personnel qualifié. Le Centre de Communications du Gouvernement (CCG) est chargé de la mise en œuvre technique du numéro d'appel.