François Biltgen a participé, en sa qualité de ministre des Communications et des Médias, à la réunion du Conseil Télécommunications qui s’est tenue à Luxembourg le 8 juin 2012.
Les investissements dans les réseaux du haut et de l’ultra-haut débit étaient un des principaux sujets à l’ordre du jour de ce Conseil. Via son mécanisme pour l’interconnexion en Europe, la Commission européenne propose d’encourager le déploiement des réseaux de nouvelle génération grâce à des emprunts obligataires pour le financement de projets. François Biltgen, en rappelant la stratégie nationale pour les réseaux à ultra-haut débit, s’est félicité de cette initiative porteuse d’avenir dont profiteront tant les citoyens que les entreprises, notamment les PME.
Du point de vue du ministre luxembourgeois, les réseaux haut débit stimulent en effet la productivité des entreprises, facilitent le recours aux TIC, notamment aux services du cloud computing, et renforcent ainsi la compétitivité générale et la création d’emplois. Le Luxembourg se situe d’ailleurs en deuxième position dans une étude récente de l’OCDE qui analyse le "bonus" économique et social généré grâce au haut débit. Dans son intervention, François Biltgen a également réitéré l’importance de préserver, voire d’assurer le principe de la neutralité des réseaux ("net neutrality"), afin qu’Internet continue à voir naître des applications et services innovants et accessibles à tous.
Les ministres ont également eu un échange sur le marché intérieur du numérique. Le Luxembourg a fait remarquer au cours de cette discussion que les expériences du monde numérique illustrent régulièrement l’inachèvement du marché intérieur. C’est sur Internet que l’on se heurte régulièrement et de manière flagrante aux limites de ce marché par l’impossibilité d’acheter certains contenus ou produits proposés sur des sites d’un autre Etat membre, a insisté le représentant du Grand-Duché. Ce constat est particulièrement valable pour les résidents luxembourgeois, qui ont l’habitude de consommer des biens et des services dans les pays limitrophes. Ainsi, pour le marché intérieur dans son ensemble – incluant le numérique – il est indispensable d’avoir des règles communes pour surmonter la fragmentation des marchés actuelle, a plaidé François Biltgen.