Le 22 octobre 2012, les eurodéputés CSV, Georges Bach, et DP, Charles Goerens, sont tous deux intervenus en tant que rapporteurs lors de la séance plénière : le premier au sujet du renforcement du droit des passagers, le second à propos du futur de la politique de développement de l'Union européenne.
L'eurodéputé libéral, Charles Goerens, a défendu la volonté de la Commission européenne de renoncer à venir en aide aux pays désormais considérés comme émergents et dans lesquels se concentrent 7 pauvres sur 10 dans le monde. "La lutte contre la pauvreté dans ces pays ne devrait dorénavant plus relever de la solidarité internationale mais de leur politique intérieure", a-t-il résumé devant les eurodéputés.
Charles Goerens a de nouveau souligné l'importance de promouvoir une "croissance inclusive" qui doit également profiter aux pauvres des pays émergents. La politique de développement devrait par ailleurs faire preuve de cohérence, qualité au nom de laquelle les départements autres que celui du développement doivent "renoncer à toute démarche susceptible de démolir par leur action ce qui a été construit dans la coopération au développement". A l'issue des délibérations entre eurodéputés, Charles Goerens a invité la classe politique à ne pas "opposer les pauvres de chez nous et les pauvres d'ailleurs". "Notre politique de coopération ne doit être ni angélique ni frileuse. Elle doit être courageuse, cohérente, sélective et durable", a-t-il encore dit. Son rapport a été adopté le 23 octobre 2012 avec 540 voix pour, 36 contre et 65 abstentions.
Le rapport sur les droits des voyageurs dans tous les modes de transport présenté au vote des eurodéputés par l'eurodéputé chrétien-social, Georges Bach, a connu semblable bonne fortune. La résolution adoptée par le Parlement européen considère que "les passagers de tous les types de transport doivent disposer d'informations rapides, d'une aide en cas de perturbation du service et d'un accès non discriminatoire pour les personnes à mobilité réduite". La Commission européenne est notamment priée d'améliorer les procédures de plainte et de sévir contre certaines pratiques commerciales abusives.
"Nous avons également besoin de formulaires uniformes dans toutes les langues de l’UE (...), d'un délai de traitement ainsi que d'une instance électronique unique ("clearing house“) pour les réclamations", a notamment déclaré Georges Bach durant les débats. Les eurodéputés somment la Commission européenne de définir clairement les "circonstances extraordinaires" en vertu desquelles les compagnies ne peuvent être tenues responsables d'interruptions de services. Ils aimeraient également la voir promouvoir les voyages combinant plusieurs modes de transport en favorisant les tickets intégrés et en développant un système européen de planification d'itinéraires multimodaux. "Je me réjouis également que ma proposition pour des mesures efficaces en cas de faillites de compagnies aériennes a trouvé le soutien de tous les groupes politiques", a fait savoir l'eurodéputé dans un communiqué de presse publié à la veille du vote en plénière.
La Commission européenne devrait présenter sa proposition de révision des droits des passagers en novembre 2012.