"Ce régime d’exemption des visas est le bénéfice le plus tangible, pour les citoyens des Balkans occidentaux, du processus d’intégration de leurs pays au sein de l’Union européenne" et "constitue en outre un puissant accélérateur pour les réformes relatives à la justice et aux affaires intérieures", lit-on dans l'introduction du rapport qui compile les progrès et retards de chacun de ces pays balkaniques en matière de justice et de répression.
Toutefois, confrontés à une recrudescence du nombre de demandes d'asile issues de ressortissants des Balkans occidentaux, six Etats membres de l'UE avaient cosigné une lettre, adressée à la Commission européenne, demandant l'instauration d'une clause de sauvegarde qui permette de rétablir les exigences de visas en cas d'afflux exceptionnels. Confronté à 1500 demandes d'asile de ressortissants des Balkans, soit 81,5 % de l'ensemble des requêtes déposées dans le pays, entre le 1er janvier et le 20 octobre 2012, le Luxembourg avait participé à l'initiative en compagnie de l’Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas et la Suède.
Cependant, devant les députés, les ministres ont fait savoir que la seule clause de sauvegarde, qui devrait faire l'objet d'un vote au Conseil dans la première partie de l'année 2013, n'est pas la solution miracle. "Pour endiguer l’afflux des citoyens des Balkans occidentaux demandant une protection comme réfugiés, il ne suffit pas, selon le gouvernement, de rétablir temporairement l'obligation de visa, mais il faut améliorer les conditions de vie dans leurs pays d'origine", lit-on dans le communiqué publié sur le site internet de la Chambre des députés à la suite de la réunion de la commission parlementaire.
Le gouvernement s’est ainsi engagé à améliorer, en collaboration avec des ONG, les conditions de vie et l’accès à l’éducation des citoyennes et citoyens sur place, y compris les personnes issues de minorités telles les Roms.